Alphonse-Côté, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

Aucune localisation

Thème

Non spécifié

Historique

Voie homologuée le 15 mars 2022 par la résolution C-2022-0360 et prolongée par C-2024-0257. Rue officialisée par la Commission de toponymie le 9 juin 2022.

Nom actuel

Pour honorer la mémoire d’Alphonse Côté (1901-1972), propriétaire et vice-président de la Crémerie Union Ltée de Trois-Rivières, de 1952 à 1963. Alphonse Côté naquit à Issoudun, dans le rang Est, le 25 novembre 1901. Il était le premier garçon de la famille. Il fut baptisé en l’église Notre-Dame-du-Sacré-Coeur à Issoudun. Il fit les trois premières années du cours primaire à l’école du rang de sa municipalité. Puis, à l’âge de 14 ans, il décida d’aller s’établir à Trois-Rivières, avec 6 $ en poche, chez sa tante Palmire Demers, afin d’alléger la charge de la famille de 10 enfants qui tire son revenu d’une terre peu productive. Le voyage s’effectua en novembre et il eut à souffrir du froid. Arrivé à Trois-Rivières, il occupa successivement plusieurs emplois afin d’assurer sa subsistance, notamment pour la Shawinigan Water and Power Company et chez Borel, un marchand de bois établi à l’angle des rues Champflour et Saint-Martin (aujourd’hui, rue du Père-Frédéric). Il fut ensuite employé par la crémerie Lavérendrye, au 2045, rue Royale, jusqu’à ce que le propriétaire, Pierre Cloutier, fusse en faillite (l’emplacement est aujourd’hui occupé par le commerce Matteau Électronique). Alphonse Côté eut alors l’idée d’acheter le parcours de livraison du lait de Philibert Masse et de s’approvisionner à la Crémerie des Trois-Rivières. D’autres laitiers de la défunte crémerie Lavérendrye, dont J.-Frédéric Bettez, firent de même et tous se joignirent à Eugène Simard pour fonder la crémerie au nom significatif, Simard et Union, en 1934. La nouvelle crémerie prospéra rapidement. Dix ans plus tard, en 1944, elle s’établit dans de nouvelles installations modernes érigées au 1200 de la rue Gauthier, dans le quartier Sainte-Marguerite. On profita alors du déménagement pour afficher une nouvelle raison sociale, Crémerie Union Ltée, sur la bâtisse et sur les véhicules de livraison. En 1952, la Crémerie Union Ltée fut acquise par Côté et trois autres actionnaires: J.-Frédéric Bettez (président), Alphonse Côté (vice-président et principal actionnaire), Charles Rouette (directeur général et trésorier) et Alphée Dumont (directeur des ventes). En 1956-1957, Alphée Dumont prit sa retraite et ses parts furent rachetées par les trois autres actionnaires. En 1959, lors de son 25e anniversaire de fondation, la Crémerie Union Ltée était approvisionnée par 106 producteurs laitiers de la région de Trois-Rivières et parmi tous les employés, elle en comptait neuf qui étaient à son service depuis sa fondation: outre J.-F. Bettez, A. Côté et C. Rouette, se trouvaient Charles Martel, Ubald Vallière, Lucien Dufresne, Paul Guérin, Louis Laliberté et Joseph Miller. La Crémerie produisait du lait, du lait écrémé, du lait au chocolat (Vi-Co), de la crème de table, de la crème à fouetter, de la crème à café et elle distribuait le beurre Juneau et la crème glacée Lowney’s. En 1963, un groupe de quatre investisseurs trifluviens acheta la crémerie; ce groupe était composé de Jean-Pierre Gauthier (de l’entreprise P.-A. Gouin Ltée), du dentiste Paul Lacoursière, de Marc Germain (de l’entreprise Germain et Frères), et de Jean-Guy Cyr (du commerce Sirois Automobiles). Mais l’entreprise des nouveaux propriétaires fut un véritable fiasco. J.-Frédéric Bettez (qui avait beaucoup investi dans le parc de roulottes de son fils à Baie-Jolie) perdit tout son avoir (à 73 ans, pour survivre, il collectait les billets d’entré à la porte de la salle de cinéma du centre commercial Carrefour Trois-Rivières Ouest). Charles Rouette fut rappelé afin de remettre la compagnie sur pied. Quant à Alphonse Côté, il acheta douze terrains côte à côte et totalisant 90 000 pieds carrés, dans la municipalité de Saint-Louis-de-France, et y passa le reste de sa vie à défricher, semer et bâtir. Il mourut le 2 août 1972 des suites d’une longue maladie. La Crémerie Union Ltée ferma ses portes à la fin des années 1980. La propriété fut acquise par Bernard Lampron qui démolit les installations et construisit, sur le même emplacement, un édifice comptant plusieurs locaux de commerce, dont la salle de réception «La Rose d’or».

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