La perception du droit de mutation immobilière découle de la Loi concernant les droits sur les mutations immobilières. Ce droit doit être payé à la Ville par toute nouvelle personne acquérant un immeuble situé sur son territoire sauf dans les cas prévus à la loi ou une exonération s’applique. Dans ce cas, la Ville peut facturer un droit supplétif.
Calcul du montant du droit de mutation immobilière
Le calcul du montant du droit de mutation immobilière se base sur le plus élevé des montants suivants :
- le prix d’achat de l’immeuble;
- le montant de la contrepartie inscrite à l’acte de transfert;
- la valeur inscrite au rôle d’évaluation municipale multipliée par le facteur comparatif de l’année concernée (évaluation municipale uniformisée).
Année |
Facteur comparatif |
2021 |
1,03 |
2022 |
1,00 |
2023 |
1,16 |
2024 |
1,47 |
Pour 2024, c’est à partir de ce montant qu’est calculé le montant du droit de mutation immobilière et selon le barème suivant :
- 0,5 % sur les premiers 58 900 $;
- 1,0 % sur la tranche de 58 900,01 $ à 294 600 $;
- 1,5 % sur la tranche de 294 600,01 $ à 500 000 $;
- 3 % sur la tranche de 500 000,01 $ et plus.
Pour connaître le montant estimé à payer sur une transaction immobilière, contactez le Service de la trésorerie de la Direction des finances.
Ce droit est assimilable à une taxe municipale et le compte vous sera acheminé un à trois mois après l’enregistrement de la transaction.
Exonération du droit de mutation immobilière
La Loi prévoit une exonération du paiement du droit de mutation pour certaines situations. Notez que pour bénéficier de l’exonération, votre notaire doit inscrire une mention dans l’acte de vente ou l’acte de transfert.
Principales situations justifiant une exonération (selon les exigences de la loi en vigueur) :
- Le montant de la base d’imposition est inférieur à 5 000 $;
- Transfert d’immeuble entre conjoints ou entre parents et enfants (en ligne directe, ascendante ou descendante);
- Transfert d’immeuble suite au décès d’une personne directement liée à la nouvelle personne ayant acquis la propriété;
- Transfert d’immeuble entre ex-conjoints de fait;
- Transfert d’immeuble entre deux personnes morales étroitement liées;
- Transfert d’immeuble entre une personne physique et une personne morale étroitement liées.
Le 18 mars 2016, au lendemain du discours sur le budget 2016 – 2017 du ministre des Finances provincial, sont entrées en vigueur différentes modifications législatives relatives à la Loi concernant les droits sur les mutations immobilières qui traitent notamment des aspects suivants :
- Exonération relative aux transferts d’immeuble entre ex-conjoints de fait;
- Exonération relative aux transferts entre personnes morales étroitement liées;
- Exonération relative aux transferts entre personne physique et personne morale;
- Mise en place d’un mécanisme de divulgation des transferts d’actions;
- Mise en place d’un mécanisme de divulgation des transferts d’immeuble qui ne sont pas inscrits au bureau de la publicité des droits.
Pour se conformer à ces modifications, un mécanisme de divulgation a été mis en place. Celui-ci permet au contribuable dont les conditions d’exonération lors de certains transferts d’immeubles n’ont pas été maintenues où lorsque la condition d’exonération cesse d’être satisfaite, de le divulguer tel que requis par la loi.
Les contribuables qui ont l’obligation de faire une telle divulgation doivent remplir l’un des formulaires requis selon le cas :
Divulgation des transferts d’immeubles non inscrits au registre foncierDivulgation applicable lorsque la condition d’exonération cesse d’être satisfaite
Pour plus de détails concernant ces modifications, nous vous invitons à prendre connaissance du Budget 2016-2017 du gouvernement du Québec (référence page A.81 à A.92).
Droit supplétif
Comme prévu à la Loi concernant les droits sur les mutations immobilières (L.R.Q.c. D-15.1), toute municipalité peut prévoir qu’un droit supplétif doit lui être payé dans la plupart des cas où survient le transfert d’un immeuble situé sur son territoire et où une exonération la prive du paiement du droit de mutation à l’égard de ce transfert.
Ce droit est assimilable à une taxe municipale et le compte vous est généralement envoyé de un à trois mois après l’enregistrement de la transaction.