Acquisition et rénovation du Monastère des Ursulines

En vertu d’un don de la corporation de l’Union canadienne des Moniales de l’Ordre de Sainte-Ursule, la Ville de Trois-Rivières a acquis, en mai 2022, un joyau de son patrimoine : le Monastère des Ursulines. Trois-Rivières acceptait alors la responsabilité du site qui avait été identifié par la population comme le bien patrimonial le plus représentatif en son sol.

Une inspection rigoureuse des lieux réalisée en amont de la passation avait permis de constater que l’ensemble des infrastructures était en très bon état. Toutefois, d’importants travaux de mise aux normes sont à réaliser à la maison Rouge du Monastère en vue d’y accueillir les premiers locataires. Annuellement, la Ville estime les coûts d’entretien à 400 000 $.

L’investissement de l’acquisition et de la rénovation du Monastère des Ursulines figure au programme triennal d’immobilisations 2024-2025-2026.

Rénovation

Prévu en 2024, les travaux de mise aux normes et de réaménagement des installations comprennent notamment des interventions sur le plan de la ventilation et la climatisation, de la sécurité incendie, de la distribution électrique de l’ensemble du bâtiment, du désamiantage ainsi que sur la réorganisation des espaces pour répondre aux besoins des futurs occupants.

L’enveloppe totale de ce projet majeur est de 12 M$.

Objectif : coût nul

En vue d’accueillir de nouveaux pensionnaires, la Ville a octroyé un contrat de construction de 10,2 M$.

Dans le cadre de son appel d’offres, la Ville avait déployé une nouvelle stratégie de « prix plafond ». L’objectif visait à recevoir des soumissions qui cadraient mieux dans ses prévisions budgétaires. La stratégie semble avoir porté fruits, puisque les offres reçues ont respecté le barème que la Ville s’était fixé.

À termes, les revenus découlant des baux avec les partenaires permettront à la Ville de couvrir les frais de mise aux normes reliés au contrat de construction. La nature des travaux permet également à Trois-Rivières de déposer des demandes de subventions auprès du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour la portion du désamiantage ainsi qu’auprès d’Hydro-Québec concernant l’efficacité énergétique que les modifications apporteront.

En plus de préserver l’intégrité architecturale de ce bâtiment patrimonial d’importance, l’investissement poursuit l’objectif d’assurer la vitalité du centre-ville.

Futurs occupants

La Ville s’est engagée à appliquer les principes de respect des valeurs de la corporation religieuse des Ursulines et de ses deux missions de base, soit la santé et l’éducation. À titre d’exemples, le Musée des Ursulines et les Archives poursuivront leurs activités et le Collège Marie-de-l’Incarnation continuera d’occuper certains espaces, tant qu’il conservera sa mission d’enseignement.

Le CIUSSS MCQ, le CPE Cheval Sautoir et le Cégep de Trois-Rivières seront quant à eux les premiers pensionnaires.

Des ententes à long termes

Le Centre de la Petite enfance Le Cheval Sautoir a parafé une entente de 20 ans avec la Ville. Le CPE ouvrira 44 nouvelles places en garderie dès septembre 2024.

De son côté, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec s’est également entendu avec l’administration municipale pour une période de 15 ans.

Le Cégep de Trois-Rivières complète finalement la liste des futurs occupants. L’institution y accueillera les futures étudiantes et futurs étudiants de son programme de Technique d’éducation à l’enfance.

Les ententes s’accompagnent d’une possibilité de renouvellement.

Une acquisition historique

Ayant fondé la première école pour jeunes filles de Trois-Rivières et le premier hôpital de la ville en 1697, les Ursulines ont été des pionnières du développement social et éducatif de la région. En 2017, le ministère de la Culture et des Communications a d’ailleurs classé l’ensemble conventuel des Ursulines comme site patrimonial.

Avec l’acquisition du monastère jusqu’ici dirigé par les Ursulines, Trois-Rivières s’engage à conserver, protéger et mettre en valeur ce lieu à caractère exceptionnel.

Trois-Rivières a ainsi accepté la responsabilité du site qui, lors de la consultation menée en 2021 pour l’élaboration de la Politique du patrimoine, avait été identifié par la population comme le bien patrimonial le plus représentatif de la ville. L’acquisition du monastère figurait parmi les orientations phares de la politique.