A
Allée
1.
Voie, chemin bordé d’arbres, de platebandes, de pelouses, qui permet le passage; ou sert de lieu de promenade, d’accès dans un jardin, un parc, un bois.
Exemple : Grande Allée
Note :
Les deux éléments importants dont on doit tenir compte consistent dans l’aménagement de la voie à l’aide d’éléments de verdure (arbres, pelouses, etc.) et dans sa fonction privilégiée dévolue à la promenade à pied ou d’une autre nature.
Autoroute
1.
Voie de communication à chaussées séparées, exclusivement réservées à la circulation rapide, ne comportant aucun croisement à niveau et accessible seulement en des points aménagés à cet effet.Exemple : autoroute Félix-Leclerc
Avenue
1.
Voie de communication urbaine plus large que les rues, desservant un quartier ou une partie d’une ville, ou pouvant conduire à un lieu bien identifié.
2.
Dans un système de dénomination basé sur l’orientation des voies de circulation (plan en damier), voie urbaine située dans un axe perpendiculaire à celui des voies portant le nom de rue.
Exemple : avenue des Coopérants
Note :
La distinction entre « rue » et « avenue » n’est pas toujours très facile. Cependant, on peut signaler que, de façon générale, l’avenue correspond très souvent à une voie plus large, plus longue ou plus importante que la rue.
Dans un tel système, les avenues sont généralement orientées dans la direction nord-sud.
B
Boulevard
1.
Artère à grand débit de circulation reliant diverses parties d’un ensemble urbain et comportant habituellement au moins quatre voies, souvent séparées par un terre-plein.
Exemples : boulevard des Forges, boulevard Gene-H.-Kruger, boulevard Jean-XXIII, boulevard Laviolette.
Note :
Le boulevard se retrouve en agglomération c’est-à-dire au sein d’une concentration importante d’habitations, d’une ville ou d’un village. Pour comporter le générique boulevard, une voie doit être large, en considération de la densité de la circulation.
C
Carré
1.
Voie de communication de forme quadrangulaire, même dans le cas où l’un des côtés est formé par une autre voie.
Exemples : carré des Hirondelles, carré Léo-Arbour
Chemin
1.
Voie de communication d’intérêt local, en milieu rural et d’importance secondaire par rapport à la route.
Exemples : chemin du Lac-des-Pins, chemin Sainte-Marguerite
Note :
Les termes « chemin » et « route » sont très liés et leur distinction tient davantage à une caractéristique dimensionnelle (le chemin est généralement étroit et la route large) et à une finalité différente, le chemin étant réservé à une fonction locale alors que la route, d’un assez long tracé, permet de relier de plus grands espaces. Historiquement, à l’intérieur des seigneuries, les chemins étaient parallèles au fleuve et perpendiculaires aux voies le plus fréquemment nommées routes. En vertu du critère historique, le terme « chemin » peut également désigner une voie de communication en milieu urbain qui, à l’origine, était un chemin.
Côte
1.
Voie de communication ou partie d’une voie de communication qui suit une pente. Synonyme: montée.
Exemples : côte Richelieu, côte Rosemont
Croissant
1.
Rue en forme de demi-cercle.
Exemple : Il n’y a présentement aucun odonyme utilisant ce générique à Trois-Rivières, quoique certaines voies ayant la forme d’un croissant pourraient en justifier l’usage, telle la place des Chenaux.
Note :
Le terme croissant trouve sa justification à la fois sur un plan toponymique et sur un plan topographique. En effet, il dénomme de façon fort précise une réalité que le terme rue ne suffit pas à rendre parfaitement.
Souvent, le générique d’un odonyme ne reflète pas la forme qu’emprunte la voie dénommée. L’exception que constitue croissant se veut la reconnaissance d’un phénomène anglo-américain, adapté et passé dans les mœurs et l’usage au Québec. Il convient, cependant, de faire preuve d’une grande prudence lors de l’attribution de ce générique afin d’éviter qu’il soit utilisé erronément. Son usage devrait être réservé exclusivement à une voie dont la structure représente un demi-cercle et non une quelconque figure géométrique.
Ce générique doit être utilisé dans un noyau habité et pour une voie bordée ou entourée de constructions, car le croissant est un type particulier de rue.
Cul-de-sac
1.
Le terme « cul-de-sac », quoique synonyme du terme « impasse », ne doit pas être utilisé comme générique d’un odonyme Voir Impasse.
I
Impasse
1.
Chemin, rue sans issue.
Note :
Le terme « cul-de-sac », quoique synonyme du terme « impasse », ne doit pas être utilisé comme générique d’un odonyme.
Comme on peut le constater, le terme cul-de-sac sert à désigner le même type d’entité qu’impasse, mais on n’y recourt pas à des fins de dénomination, car l’usage ne l’a pas retenu comme terme administratif.
Il n’y a présentement aucun odonyme utilisant ce générique à Trois-Rivières, quoique de nombreuses voies pourraient en justifier l’usage.
M
Montée
1.
Voie en pente plus ou moins forte, conduisant à un lieu déterminé.
Exemple : montée Sainte-Marthe
Note :
La distinction entre côte et montée n’est pas aisée à établir. On peut cependant observer que le terme « montée » s’applique à l’ensemble de la voie dénommée, alors que « côte », souvent, ne sert de générique qu’à la portion d’une voie qui emprunte une pente.
En général, la pente de la montée est beaucoup moins accentuée que celle de la côte.
P
Passage
1.
Petite rue habituellement interdite aux voitures, souvent couverte, qui unit deux voies de communication.
Note :
Comme il s’agit d’une rue, on retrouve ce terme en milieu urbain. Une caractéristique importante consiste en l’étroitesse de la voie, de même qu’en son peu d’étendue.
Piste
1.
Chemin rudimentaire, généralement dans un lieu peu habité ou peu développé.
Note :
Cette catégorie de voie se retrouve presque nécessairement en dehors d’un noyau d’habitations et fait l’objet d’un aménagement minimal de telle sorte qu’elle n’est que très exceptionnellement carrossable.
Jusqu’à présent, ce terme a été réservé, sous forme d’expression, pour désigner des tracés sur les pentes de ski (pistes de ski) ou à l’intention de l’amateur de ski de randonnée ou encore à des voies aménagées pour les cyclistes (pistes cyclables).
Place :
1.
Espace découvert et assez vaste, sur lequel débouchent, traversent ou contournent une ou plusieurs voies de communication et qui, parfois, est entouré de constructions ou peut comporter un monument, une fontaine, des arbres ou autres éléments de verdure.
Exemple : place Phil.-Kimball.
Note :
Cette catégorie de voie se retrouve presque nécessairement en dehors d’un noyau d’habitations et fait l’objet d’un aménagement minimal de telle sorte qu’elle n’est que très exceptionnellement carrossable.
La place est souvent désignée par une fonction urbaine (place de la Gare, place du Marché, place du Manège) et elle est fréquemment dédicatoire (place Royale).
Au Québec, « place » constitue l’équivalent français de l’anglais « square ».
L’usage qui consiste à désigner par le mot « place » un immeuble ou un ensemble d’immeubles, commerciaux ou autres, est fautif.
Il y a présentement à Trois-Rivières de nombreuses « places » qui ne sont pas vraiment des « places ».
Promenade
1.
Voie spécialement aménagée à l’intention des promeneurs.
Exemples : promenade des Gouverneurs, promenade des Glacis, promenade des Anciens
Note :
La fonction première de ce type de voie consiste à favoriser la promenade, c’est-à-dire le déplacement d’un lieu à un autre dans le but de se détendre, de prendre l’air, d’admirer la nature, etc. Conséquemment, y retrouve-t-on de nombreux éléments naturels qui favorisent la détente: arbres, pelouses, fleurs, cours d’eau ou pièces d’eau parfois, etc. Bien que le promeneur à pied utilise davantage cette catégorie de voie, la notion de promeneur n’interdit pas le déplacement à l’aide d’un véhicule motorisé ou non, dans un but de détente, pour faire une balade, etc.
R
Rang
1.
En milieu rural, voie de communication tracée perpendiculairement aux lots et desservant un ensemble d’exploitations agricoles.
Exemple : rang des Garceau, rang Saint-Charles
Note :
Les deux caractéristiques essentielles du rang résident dans le fait que la voie se situe hors d’un noyau densément habité et qu’elle est bordée plus ou moins régulièrement de constructions.
À l’origine, le terme rang s’appliquait à la portion de terre limitée par les lignes latérales d’une seigneurie, le chemin de front en avant et le trait-carré arrière. Par extension de sens, rang en est venu à désigner une voie de communication.
Route
1.
Voie de communication large et fréquentée, de première importance par opposition au chemin, reliant deux ou plusieurs agglomérations.
Lorsqu’on dit de la route qu’elle est « large », c’est par opposition au chemin. Dans le système cadastral, le terme route a servi à désigner une voie de communication perpendiculaire aux chemins de front.
Une voie, située en milieu urbain, qui a déjà été une route peut conserver ce générique si l’ancienneté et l’authenticité de cet usage le justifient.
Exemple : route Bradley
Rue
1.
Voie de communication généralement bordée de bâtiments dans une agglomération.
2.
Dans un système de dénomination basé sur l’orientation des voies de communication (plan en damier): voie urbaine située dans un axe perpendiculaire à celui des voies portant le nom d’avenue.
Exemples : rue Notre-Dame Centre, rue Saint-Denis
Note :
Situé en milieu urbain, ce type de voie présente la caractéristique d’être bordée de bâtiments.
Dans un tel système, les rues sont généralement orientées dans la direction est-ouest.
Ruelle, n.f.
Note :
Ce terme étant un diminutif de rue, la voie désignée par ce générique doit en comporter les caractéristiques. Les deux seuls éléments de sens qui se rajoutent ont trait à la largeur (la ruelle est étroite) et à la longueur (elle est de peu d’étendue).
Il ne faut surtout pas voir une nuance dépréciative dans l’utilisation du générique ruelle; il s’agit d’un terme neutre.
S
Sentier
1.
Chemin étroit à l’usage des piétons.
Note :
En vertu de sa destination aux piétons, ce générique doit être réservé pour dénommer une voie réservée à la promenade. De plus, l’aménagement de cette catégorie de voie est passablement rudimentaire.
Présentement, l’utilisation de ce générique est, sauf erreur, réservée à certains domaines particuliers comme les parcs, les sentiers écologiques, les pistes de randonnée, les centres de la nature, etc.
T
Terrasse
1.
Dépôt de matériaux meubles formant replat.
Exemples: terrasse Turcotte, terrasse Seigneuriale
Note :
Une terrasse est un lieu géographique; il ne faut donc pas la confondre avec le mot promenade Le terme terrasse ne doit pas être utilisé comme générique dans la désignation des voies de communication, à moins que la voie ne borde ou ne se confonde avec une terrasse.
Une terrasse peut également être une levée de terre formant plate-forme, ordinairement soutenue par de la maçonnerie.
On peut utiliser le terme terrasse, si désiré, comme partie de l’élément spécifique d’un odonyme. Ainsi, rue de la Terrasse-Stuart serait correct pour désigner une voie qui mènerait à une terrasse de ce nom.
V
Voie de desserte
1.
Voie auxiliaire généralement parallèle à une voie rapide et conçue pour permettre la circulation locale et desservir les propriétés riveraines.