Vallée de la transition énergétique
L’union fait la force
Dévoilée le 29 mai 2023 par le gouvernement du Québec, la Vallée de la transition énergétique sera déployée entre Trois-Rivières, Shawinigan et Bécancour. Il s’agit de la troisième zone d’innovation créée par le gouvernement Legault, après DistriQ à Sherbrooke et Technum Québec à Bromont.
Cette nouvelle zone d’économie va permettre au Québec de se démarquer mondialement comme leader des technologies de décarbonation.
Travailler ensemble pour un Québec vert
La Vallée de la transition énergétique positionne avantageusement Trois-Rivières, Shawinigan et Bécancour dans ce vaste mouvement mondial qu’est la transition énergétique verte. À l’évidence, les trois villes se sont réjouies de la nouvelle, convaincues qu’il s’agit d’un tremplin extraordinaire pour développer l’économie des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec dans les prochaines années.
Ce n’est pas un hasard si le gouvernement a choisi ces trois villes pour accueillir la nouvelle zone d’innovation. Ce grand projet interrégional, elles y travaillaient déjà. De pair avec l’Université du Québec à Trois-Rivières, les villes avaient formé, au printemps 2022, une coalition visant à arrimer leurs forces complémentaires et ainsi offrir un écosystème concurrentiel. Déjà à ce moment, les acteurs du milieu aspiraient à collaborer pour trouver ensemble des solutions innovantes, technologiques et économiques face aux défis de l’avenir.
L’ambition est devenue réalité, moins d’un an après la création de cette coalition nommée la Vallée de transition énergétique, aussi connue sous son acronyme VTE. Pour Trois-Rivières, Shawinigan et Bécancour, il s’agit d’une opportunité de mettre à profit leurs atouts individuels au profit d’un projet collectif.
Plus que jamais, l’expression « l’union fait la force » prend tout son sens. Aujourd’hui, nous saisissons l’opportunité de faire front commun pour développer une zone qui mettra en valeur les champs d’expertise de nos trois villes ainsi que celles de l’UQTR.
Trois secteurs d’activités
Compte tenu de ce qui précède, la zone d’innovation se divisera en trois secteurs :
| Secteur d’activités | Lieu de développement | Avantage |
|---|---|---|
| Le développement des matériaux de batteries | À Bécancour | Présence de l’un des plus grands parcs industriels et portuaires au Canada |
| La décarbonation industrielle et commerciale | À Trois-Rivières | Située au cœur de la zone innovation, où se trouve l’Université du Québec à Trois-Rivières avec ses recherches sur l’hydrogène |
| Le développement de la filière batterie et l’électrification des transports | À Shawinigan | Son écosystème relié à l’électrification des transports et son savoir lié aux présences de l’Université Concordia et du CNETE |
8 M$ pour la recherche et l’innovation
Avec la création d’une troisième zone innovation, le gouvernement du Québec soutient les travaux de la Vallée de transition énergétique. Il s’est engagé à un investissement de 8 M$ pour réaliser sept projets d’infrastructure et de recherche soutenant les technologies de décarbonation.
De cette enveloppe, 5 M$ serviront à soutenir les entreprises installées dans la zone d’innovation. Plus précisément, ce montant permettra d’appuyer les priorités de recherche définies dans la zone d’innovation et de mettre en place de nouvelles chaires de recherche axées sur l’innovation ainsi que des programmes de bourses et de subventions de recherche.
De son côté, l’organisme Vallée de la transition énergétique recevra 3 M$ pour la gouvernance de la zone d’innovation.
Les défis de l’innovation
En se positionnant avantageusement comme leader dans l’électrification des transports et la décarbonation du Québec, les villes de Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières se donnent les moyens de leurs ambitions en matière de performance économique. Même dans les secteurs de la région qui ne sont pas inclus dans la Vallée de la transition énergétique, on s’attend à des retombées considérables.
En revanche, l’annonce vient aussi avec son lot de défis. Celui de la main-d’œuvre s’annonce important. Dans le parc industriel de Bécancour, appelé à devenir l’un des plus importants parcs industriels et portuaires du Canada, entre 1 500 et 4 000 nouveaux postes pourraient être créés dans les prochaines années.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada l’an dernier, le directeur général de la Vallée de la transition énergétique, Alain Lemieux, a reconnu que la pression est grande. C’est pourquoi il travaille déjà à cartographier les besoins. Il ajoute que l’Université du Québec à Trois-Rivières et les cégeps de Shawinigan à Victoriaville en passant par Trois-Rivières et Drummondville seront des maillons incontournables dans la formation de la main-d’œuvre spécialisée.
L’immigration fait aussi partie de la solution. Si on peut attirer des travailleurs de partout au Québec et du Canada grâce à un environnement et une qualité de vie enviables, se tourner vers une main-d’œuvre internationale sera aussi nécessaire.
L’autre grande question est certainement : où loger tous ces gens? À Trois-Rivières, où le taux d’inoccupation des logements est inférieur à 1 %, la Ville souhaite agir proactivement pour trouver des solutions. Elle s’est récemment dotée d’une politique en matière d’habitation qui précise les actions à prendre dans l’intérêt des ménages trifluviens en recherche d’un logis qui répondrait à leurs besoins et leurs réalités. La croissance démographique se traduira incessamment par la construction de nouveaux logements, mais le développement se fera à l’intérieur du périmètre d’urbanisation. On mise sur le principe de densification urbaine pour assurer la création de milieux de vie de qualité et rentabiliser les investissements publics en équipements et en infrastructures.
Que ce soit à Trois-Rivières, Shawinigan ou Bécancour, les chantiers seront nombreux au cours des prochaines années. Mais les trois villes sont prêtes à relever le défi et faire briller leur savoir-faire.
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