Quartier Saint-François-D’Assise
Un quartier authentique au cœur de la ville

Le quartier Saint-François-d’Assise, bordé par l’autoroute et les voies ferrées, incarne parfaitement les quartiers ouvriers du début du XXe siècle. Avec sa densité de logements élevée et ses bâtiments historiques, il offre un cadre urbain à taille humaine et un charme indéniable. Situé au cœur de la ville, ce quartier populaire et accueillant présente un immense potentiel de revitalisation. Son architecture variée et son patrimoine culturel attirent une population de plus en plus jeune à la recherche d’authenticité et de logements abordables. La revitalisation du quartier pourrait le dynamiser tout en préservant son identité unique et son riche héritage.
Délimitations

Occupation de l’espace
Le quartier Saint-François-d’Assise est principalement résidentiel, avec 84 % des bâtiments voués à cet usage. Cependant, le site de l’ancienne usine textile Wabasso accueille un bâtiment industrialo-commercial qui occupe une grande partie du territoire. Le quartier se distingue par sa densité élevée de logements, avec des bâtiments de type plex allant jusqu’à quatre étages principalement construits entre 1910 et 1950. Il se démarque par sa forte proportion de bâtiments ayant une valeur patrimoniale et architecturale. En effet, 84 % des bâtiments du quartier ont été répertoriés comme tels, dont huit bâtiments de valeur patrimoniale supérieure.
Les rues étroites du quartier sont caractéristiques du développement des premiers quartiers de Trois-Rivières. Les petits lots disposés en îlots rectangulaires et réguliers favorisent la création d’un environnement urbain dynamique. De nombreuses ruelles servent de voies de circulation pour les résidentes et résidents, tout en étant des lieux de rencontre et de socialisation importants.
En plus du pôle institutionnel autour de l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, on trouve l’école primaire Saint-François-d’Assise et quelques organismes communautaires à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Paul. Le centre commercial, sur le boulevard Saint-Maurice, répond aux besoins commerciaux de proximité de la population.
Parcs et espaces verts
Le parc Jean-Béliveau, aussi connu sous le nom de parc des Pins, est l’espace vert central du quartier. On trouve également le parc de l’école Saint-François-d’Assise et le parc Émilien-Labarre, qui dispose de plusieurs terrains de soccer et d’un parc à chiens.
Le quartier est l’un des plus denses et compacts de la ville, avec un faible indice de canopée de 11 %, bien en dessous de la moyenne municipale de 21,5 %. L’indice de canopée mesure la couverture arborée d’un secteur, indiquant la proportion de sol ombragé par des arbres.
Statistiques en bref

2 080
Personnes

19 %
Personnes âgées

16 %
Familles

52 %
Multilogements
Histoire
Le territoire du quartier Saint-François-d’Assise correspond à une partie du territoire de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, érigée canoniquement et confiée aux Franciscains en 1911. La paroisse Saint-François-d’Assise, située au pied du premier coteau de Trois-Rivières, prend origine d’une subdivision de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses en 1927. La paroisse a été nommée en l’honneur de saint François d’Assise, fondateur de l’ordre des Franciscains.
Le quartier a été initialement développé pour accueillir les familles des ouvrières et ouvriers attirés par l’essor industriel de la ville. La dénomination de « Petite Pologne » demeure assez répandue et constitue une appellation familière qui a marqué l’imaginaire des citoyennes et citoyens de Trois-Rivières. On attribue ce nom aux familles originaires de l’Europe de l’Est qui se seraient installées dans le nouveau secteur lors du début de son développement.
Le quartier a été le berceau de grandes figures trifluviennes comme Jean Béliveau, joueur de la Ligue nationale de hockey dans les années 1950 et 1960, ainsi que Pauline Julien, artiste multidisciplinaire de renommée internationale.
La Wabasso
L’industrie textile Wabasso Cotton a fortement influencé l’urbanisation des premiers quartiers de Trois-Rivières, notamment celle de Saint-François-d’Assise. La Wabasso Cotton Company Limited est fondée en 1907 par Charles Ross Whitehead, un entrepreneur appartenant à une famille impliquée dans le secteur canadien du textile depuis trois générations. Il fait construire à Trois-Rivières une première usine spécialisée dans la production de toile de coton fine et blanche, un produit qui devait jusque-là être importé. Charles R. Whitehead demeure président de Wabasso jusqu’à sa mort, en 1954. Son fils William J. Whitehead prend les rênes de l’entreprise et la dirige jusqu’à son décès, en 1955. Lorsque l’usine de Trois-Rivières ferme ses portes, le 17 mai 1985, elle compte quelque 1 665 employées et employés. Le bâtiment a été démoli au cours des deux années suivantes, puis reconstruit plus tard reconstruit pour l’aménagement d’un centre d’entrepreneuriat, inauguré le 19 octobre 2012.
La Coopérative du carré des Pins
La Coopérative du carré des Pins représente une étape importante du développement du quartier dans la zone actuellement comprise entre les rues Laviolette et Saint-François-Xavier. Elle est fondée en 1944, à l’initiative de F.-X. Trudel. Les travaux, effectués en coopération par les membres, bénéficient du soutien de la compagnie Canada Iron Foundries. Deux dollars par paie sont prélevés par la coopérative sur les chèques des coopérantes et coopérants, qui remboursent ainsi leur employeur. En 1948, la Coopérative d’habitation du carré des Pins envisage la construction de 20 à 25 maisons, dans le cadre d’un plan global à long terme prévoyant la réalisation de 115 habitations.
Mon quartier, je l’aime parce que…
À l’automne 2023, la Ville de Trois-Rivières a entrepris une importante démarche de consultation publique pour recueillir les opinions des Trifluviennes et Trifluviens sur les quartiers de la ville. Ces retours de la communauté sont une source d’information précieuse pour guider la valorisation des quartiers et apporter les améliorations nécessaires afin de répondre aux besoins et aux attentes de la population.
En ce qui concerne le quartier Saint-François-d’Assise, les activités de consultation publique ont révélé un consensus sur le nom, mettant en lumière le fort sentiment d’appartenance de la population à cet endroit. Il est important de remarquer que le nom familier « Petite Pologne » demeure ancré dans l’imaginaire collectif trifluvien, bien qu’aujourd’hui nous ne retrouvions pas de traces visibles de ce nom dans la toponymie du quartier.

Éléments d’appréciation
- La proximité des commerces et des services du centre-ville
- La présence de parcs aménagés
- La proximité de la rivière Saint-Maurice

Éléments identitaires
- Le parc Jean-Béliveau et ses grands pins blancs
- L’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses
- Le chemin de fer
- Le centre commercial du boulevard Saint-Maurice