Frontenac, rue

Nom actuel
Secteur : Cap-de-la-Madeleine

Localisation

District de Châteaudun.
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Voie reliant les rues Guilbert et François-Lorit, croisant les rues Gouin, Maurice-Langevin, des Prairies, J.-A.-Barrette, Jean-De Lauson, Lepage, Jean-Lesage, Louis-Lamy, Binette, Brière, Fafard, Jacques-Bertaut, Françoise-Capel, Antoine-Dalmas, Nicolas-Marsolet.
 
Voie plus ou moins parallèle au boulevard Thibeau.

Thème

Gouverneurs, lieutenant-gouverneurs et premiers ministres

Historique

Voie ouverte vers 1970.

Nom actuel

Pour rappeler la mémoire de Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698), gouverneur de la Nouvelle-France de 1672 à 1682 (alors qu’il fut rappelé en France) et de 1689 à 1698. Filleul du roi Louis XIV, Frontenac naquit à Saint-Germain-en-Laye en 1622. Sa première commission, datée du 7 avril 1672 fut enregistrée le jour même de son arrivée au Canada, le 12 septembre 1672; sa deuxième, datée du 15 mai 1689, fut enregistrée le 28 novembre 1689, soit un mois et demi après son retour au Canada, le 15 octobre 1689. Frontenac était un homme d’énergie et d’action, mais dur et autoritaire, quasi intraitable, ami du faste. En 1672, peu après l’arrivée du nouveau gouverneur, la Nouvelle-France revint à son économie naturelle: celle des fourrures. Le peuplement devint moins urgent et on remarqua un ralentissement général du commerce et de l’industrie. Un très grand nombre de colons, des jeunes surtout, s’enfoncèrent dans les forêts pour trafiquer directement avec les Amérindiens. Le gouverneur lui-même se lança dans le commerce des fourrures, avec ses partisans. Pour Frontenac, la construction de nouveaux forts (comme Cataraqui (Kingston) en 1674) et son encouragement aux expéditions lointaines ne visaient qu’à assurer le contrôle de la traite à son profit. Cette ingérence du gouverneur, devenu un rival pour les marchands, fut la source de nombreux conflits. Le gouverneur émettait des congés de traite en faveur de voyageurs gagnés à sa cause: Robert Cavelier de La Salle (nommé commandant du fort Niagara en 1673), le chevalier Henri de Tonty (gouverneur du fort Saint-Louis-des-Illinois), le voyageur Daniel Greysolon Duluth, etc. Les marchands, eux, devaient recourir à des coureurs des bois. Frontenac fit même emprisonner le gouverneur de Montréal, François Perrot, et le sulpicien François de Salignac de La Mothe-Fénélon pour avoir contrevenu à une ordonnance sur les permis de traite. Signalons, à son crédit, que c’est le gouverneur Frontenac qui organisa la défense de Québec contre l’amiral anglais William Phipps, en 1690 (c’est lors de ce siège que Frontenac déclara à l’émissaire de Phipps qui lui présentait un ultimatum: « Dites à votre commandant que je lui répondrai par la bouche de mes canons ! ». Après le danger couru par la Colonie lors de l’attaque de Phipps, on entreprit la restauration des fortifications de Trois-Rivières tombées en ruine. Dans une lettre datée du 4 novembre 1693, le gouverneur Frontenac et l’intendant Jean Bochart-Champigny annonçaient que « la clôture des Trois-Rivières a été réparée et son enceinte augmentée pour fermer la maison du gouverneur et porter la clôture sur la croupe de la hauteur (le Platon), afin de mieux commander la campagne et la basse ville… ». C’est en 1694, sous l’administration du gouverneur Frontenac, qu’eut lieu l’affaire Tartuffe au sujet des représentations théâtrales. En 1696, Frontenac organisa une grande expédition contre les villages des Onontagués et des Onneyouts. C’est aussi sous son administration que furent faites des expertises pour l’exploitation du fer dans la région de Trois-Rivières. Frontenac mourut en fonction à Québec le 28 novembre 1698, et fut remplacé par le chevalier Louis-Hector de Callières.

Toponymes(s) associé(s)

Aucun toponyme associé

Hôtel de ville

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Trois-Rivières, G9A 5H3

 

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