J.-A.-Mongrain, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District des Terrasses, ancienne paroisse Saint-Laurent.
Arc donnant sur la rue Arthur-Béliveau, à proximité des rues J.-H.-Fortier et Paul-Sauvé.

Thème

Maires et députés de Trois-Rivières

Historique

Voie ouverte en 1971.

Nom actuel

Pour honorer la mémoire de Joseph-Alfred Mongrain, maire de Trois-Rivières de 1949 à 1953 et de 1960 à 1963, décédé en 1970. Enseignant, puis hôtelier de profession, il fut aussi député libéral indépendant de Trois-Rivières à la Chambre des Communes (Ottawa) de 1965 à 1970, et libéral en 1971. Professeur d’anglais à l’École technique de Trois-Rivières, J.-A. Mongrain fut propriétaire de l’hôtel Le Voyageur ouvert dans l’ancienne résidence du maire Joseph-Édouard Turcotte, sur la terrasse Turcotte, durant un an et demi, soit du 2 février 1946 au 17 septembre 1947. Il connut alors des ennuis avec la Commission des liqueurs qui ne lui accorda pas de permis. Bon orateur, doué d’une mémoire phénoménale et très intéressé par les sports, il prépara de longue main sa candidature à la mairie de Trois-Rivières. Prônant des réformes, il critiquait « l’immobilisme » de l’administration municipale: « Trois-Rivières ne bouge pas! C’est une ville morte! ». Le 17 septembre 1949, Trois-Rivières mit le gouvernail de la ville entre les mains de J.-A. Mongrain. D’allégeance libérale, le maire Mongrain entretenait donc des rapports très tendus avec le député de Trois-Rivières et premier ministre du Québec, Maurice L.-Duplessis. En 1951, durant l’enquête sur l’effondrement du pont Duplessis, Mongrain excita la population trifluvienne dans une causerie radiodiffusée par le poste de radio C.H.L.N., le 25 mars 1951, au cours de laquelle il blâma le gouvernement de ne pas agir assez rapidement dans la reconstruction du pont: « Il y a des limites à l’incurie! ». Des retards affligeaient en effet la reconstruction du pont: les quantités d’acier livrées aux usines étaient soumises au contrôle d’Ottawa qui établissait les priorités d’après-guerre. Ces retards permirent au maire Mongrain de tonner à nouveau contre Duplessis. De plus, l’hypothèse d’un sabotage ne lui convenait pas. En cette même année 1951, l’électorat trifluvien fut appelé à se prononcer à nouveau. L’ancien maire Rousseau était sur les rangs contre le maire sortant, J.-A. Mongrain, dont Duplessis ne souhaitait pas la réélection. Rousseau refusa de participer à une assemblée contradictoire contre Mongrain. Ce dernier fit alors enregistrer un discours de son adversaire et le fit écouter pendant l’une de ses propres assemblées, réfutant phrase par phrase les arguments de Rousseau. La méthode Mongrain connut un succès retentissant. Le 17 septembre 1951, Mongrain fut réélu au poste de maire de Trois-Rivières. Les libéraux demandèrent à Mongrain de se porter candidat à la direction du Parti libéral du Québec pour remplacer Georges-Émile Lapalme ou, encore, de se présenter dans la circonscription électorale de Champlain contre Maurice Bellemare. Mongrain refusa. Invité au Club de réforme de Québec, il laissa plutôt entendre qu’il serait candidat contre Duplessis lui-même dans la circonscription de Trois-Rivières. En décembre 1951, Mongrain accusa le premier ministre Duplessis d’avoir empêché l’établissement d’une industrie, une raffinerie de zinc, en banlieue de Trois-Rivières, qui aurait investi 15 millions de dollars. Puis il dénonça « les sept péchés capitaux » qu’étaient les organisateurs de l’Union nationale à Trois-Rivières. – Durant le temps des fêtes, selon la coutume, le maire et les autres membres du Conseil de Ville se rendaient toujours chez le député de Trois-Rivières pour lui présenter leurs voeux à l’occasion du Nouvel An. Mais en 1952, le maire J.-A. Mongrain interrompit la tradition. – Le 15 juin 1952, Maurice Duplessis ouvrit sa campagne électorale dans le colisée de Trois-Rivières. J.-A. Mongrain était candidat libéral contre Duplessis qu’il appellait presque ironiquement « Le Noblet ». Le jour du scrutin, 16 juillet 1952, Duplessis récolta 15 493 voix et Mongrain 10 058 voix. L’année suivante (1953), Mongrain se porta candidat sur la scène fédérale contre le député conservateur de Trois-Rivières, Léon Balcer, qui fut réélu. L’année 1953 fut aussi année d’élection municipale. Et le maire Mongrain, candidat libéral défait à deux reprises, demanda à nouveau aux électeurs trifluviens de le porter au poste de premier magistrat de la ville. Mais Mongrain, à couteaux tirés avec plusieurs conseillers, n’avait pas compris que les Trifluviens ne voulaient pas de guerre entre leur maire et leur député-premier ministre du Québec. Duplessis invita le notaire Léo LeBlanc à affronter Mongrain. Sentant la bataille perdue d’avance, Mongrain se retira et LeBlanc fut élu par acclamation le 21 septembre 1953. Joseph-Alfred Mongrain fut aussi candidat libéral dans la circonscription de Nicolet à l’élection de 1956 avant d’être élu député libéral indépendant de Trois-Rivières à Ottawa en 1965.

Toponymes(s) associé(s)

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