Niverville, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Laviolette, centre-ville.
Voie reliant la rue Bellefeuille et la rue Royale, croisant les rues Sainte-Louise, Saint-Prosper et Sainte-Geneviève.
Voie parallèle aux rues Bonaventure, Radisson et des Volontaires.

Thème

Non spécifié

Historique

Voie tracée de la rue Royale à la rue Sainte-Geneviève avant 1815.

Nom actuel

Pour honorer la mémoire de Joseph-Claude Boucher de Niverville (1715-1804), militaire de carrière, croix de Saint-Louis, seigneur, surintendant des Affaires indiennes, capitaine de milice de Trois-Rivières et juge de paix. Fils de Jean-Baptiste Boucher de Niverville et Marguerite-Thérèse Hertel de La Fresnière, Joseph-Claude Boucher de Niverville naquit à Chambly le 22 septembre 1715 (il était un descendant du gouverneur de Trois-Rivières, Pierre Boucher). Il débuta sa carrière militaire en 1734 dans les troupes de la Marine et participa à plusieurs raids et expéditions en Nouvelle-Angleterre. Illustre militaire depuis 1748, il établit des postes de traite et des forts dans la région de Calgary entre 1750 et 1760. Il prit également part à la défense de la Colonie: prise du fort William Henry en 1757, bataille de Carillon en juillet 1758, bataille de Sainte-Foy le 28 avril 1760. Entre-temps, le 25 janvier 1754, il acheta de ses frères et sœurs la moitié indivise de la seigneurie de Chambly. Puis, le 5 octobre 1757 à Trois-Rivières, il épousa Marie-Josephte Chastelain, fille de François Chastelain et Marguerite Cardin. Quoique Canadien de naissance, mais militaire, il dut s’exiler en France à l’automne de 1761, après la Conquête du Canada. Décoré de la croix de Saint-Louis le 17 juillet 1763, il était de retour au Canada, à Trois-Rivières, en novembre de la même année. Au début de 1767, il devint propriétaire de la quasi-totalité des terres ayant appartenu à son défunt beau-père, situées à Trois-Rivières et dans les environs, notamment: le marquisat du Sablé, la seigneurie de Sainte-Marguerite et le fief De La Potherie. C’est d’ailleurs à Trois-Rivières qu’il s’établit définitivement. Capitaine de milice de Trois-Rivières, malgré ses 60 ans, Niverville prit une part active à la défense de la province de Québec durant l’invasion américaine de 1775. Le 11 novembre 1775, le gouverneur Carleton abandonna Montréal pour se rendre à Québec. Retenu à Lavaltrie par des vents contraires pendant quelques jours, il apprit que les Bostonnais avaient déjà dressé des batteries à Sorel. Dans la nuit du 16, grâce à un stratagème conçu par Jean-Baptiste Bouchette, le gouverneur, son aide de camp, Charles-Louis Tarieu de Lanaudière, et le chevalier Joseph-Claude Boucher de Niverville passèrent devant Sorel et atteignirent Trois-Rivières. Le gouverneur Carleton passa la nuit du 17 au 18 novembre 1775 à Trois-Rivières, réfugié dans le manoir du chevalier de Niverville. Celui-ci prit aussi une part active à la bataille de Trois-Rivières: le matin du 8 juin 1776, l’avant-garde des troupes de Thompson fut elle-même surprise, sans avoir pu donner l’alarme, et faite prisonnière par une patrouille aux ordres de Niverville. Lorsque l’armée de Bostonnais se présenta à son tour devant la ville, elle dut essuyer le feu nourri des défenseurs qui l’attendaient de pied ferme. C’est vraisemblablement durant l’invasion américaine (1775-1776) qu’on confia à Niverville le poste de surintendant des Affaires indiennes du district de Trois-Rivières (poste qu’il conserva jusqu’en 1796). Nommé juge de paix en 1780 (sinon un peu avant), il exerça cette charge au moins jusqu’en avril 1798. Dans le cadre de cette fonction, il fut mêlé à l’élaboration des règlements pour le marché de la ville de Trois-Rivières en 1791 et à la réforme de la Société du feu de Trois-Rivières en 1796. Le 4 mars 1790, Niverville fut nommé colonel du bataillon de milice de la ville de Trois-Rivières. Il ne fut mis à la retraite qu’en juin 1803. Joseph-Claude Boucher de Niverville mourut à Trois-Rivières le 30 août 1804, à l’âge de 89 ans. De son union avec Marie-Josephte Chastelain (fille de François Chastelain) étaient nés 11 enfants. Il était le grand-père de Charles Boucher de Niverville. À sa mort, Joseph-Claude Boucher de Niverville était le dernier chevalier de Saint-Louis au Canada. Sa carrière militaire fut sans aucun doute l’une des plus longues qu’ait connue un officier canadien au XVIIIe siècle.

Toponymes(s) associé(s)

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