Saint-François-d’Assise, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Marie-de-l’Incarnation, centre-ville et quartiers Notre-Dame et Saint-François- d’Assise.
 
Relie les rues Sainte-Catherine et Williams, croisant les rues Saint-Jacques et Gingras.
 
Voie parallèle aux rues Saint-François-Xavier et Le Caron.

Thème

Franciscains

Historique

Voie tracée vers 1925.
 
Le développement domiciliaire et le prolongement rapide de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses en arrière du parc des Pins et des propriétés de la manufacture de textile Wabasso avaient amené la création de la paroisse Saint-François-d’Assise composée de 400 familles, en 1927. L’abbé Antoine L. Auger, desservant de la mission Saint-Michel-Archange-des-Forges, fut nommé curé-fondateur de la paroisse Saint-François-d’Assise en 1927. La construction de l’église paroissiale Saint-François-d’Assise, en 1928, entraîna la fermeture du tronçon de la rue Saint-Jacques depuis la rue Saint-François-d’Assise jusqu’à la rue Le Caron. La paroisse Saint-François-d’Assise a été supprimée le 8 avril 2002 (décret canonique de Mgr Martin Veillette signé le 9 janvier 2002).
 
De c. 1795 à c. 1825, la rue Saint-François-Xavier portait le nom de « rue Saint-François-d’Assise ».

Nom actuel

Cette voie doit son nom à la paroisse érigée canoniquement le 23 septembre 1927, laquelle devait elle-même son vocable à saint François d’Assise, fondateur de l’Ordre franciscain (ou Ordre des frères mineurs, o.f.m.), une branche de l’Ordre des Récollets. Le territoire de cette paroisse avait, en effet, été détaché de celui de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, desservie par les Franciscains.
 
À la naissance de saint François d’Assise (29 avril 1182 – 3 octobre 1226), sa mère le fit baptiser sous le nom de « Giovanni » (Jean), mais, de retour d’un voyage en France où son père, Pietro Bernardonne, fit de très bonnes affaires, on lui donna le nom de « Francesco » (François) par lequel il est universellement connu. Fils d’un riche commerçant, jeune, François menait la belle vie et organisait des fêtes avec ses condisciples. À cette époque de révoltes, il faisait la guerre à la noblesse d’Assise et de Pérouse. Il fut emprisonné durant un an après la bataille de Ponte San Giovanni, en novembre 1202. La maladie contractée durant sa captivité continua après son retour à Assise et l’obligea à calmer ses ardeurs. Il rêvait alors de hauts faits d’armes pour être adoubé chevalier. Mais tandis qu’il voulait rejoindre l’armée de Gauthier de Brienne, un songe à Spolète lui fit abandonner ce projet. De retour à Assise, il délaissa peu à peu ses compagnons de fête et fréquenta de plus en plus souvent les chapelles de Val di Spoleto. En 1205, âgé de 23 ans, alors qu’il était en prière devant le crucifix de la chapelle Saint-Damien, Francesco entendit une voix lui demandant de « réparer son Église en ruine ». Prenant l’ordre au pied de la lettre, il vendit à Foligno des marchandises du commerce de son père pour pouvoir restaurer la vieille chapelle délabrée. Furieux des excentricités de son fils, Pierre Bernardonne exigea qu’il lui rendît des comptes et le convoqua en justice. Francesco, se réclamant d’un statut de pénitent qui le fit échapper à la justice laïque, fut alors convoqué par l’évêque. Lors de son audition sur la place d’Assise, au printemps 1206, François rendit alors l’argent qui lui restai, ainsi que ses vêtements et, se retrouvant nu, il dit à son père et à la foule rassemblée: « Jusqu’ici, je t’ai appelé « père sur la terre »; désormais, je peux dire: « Notre Père qui êtes aux cieux, puisque c’est à Lui que j’ai confié mon trésor et donné ma foi ». L’évêque d’Assise le prit alors sous sa protection. François partit pour Gubbio. Puis, revenant à Assise vers l’été 1206, il restaura successivement les chapelles de Saint-Damien, de Saint-Pierre, et de la Portioncule. Au début de 1208, dans la chapelle de la Portioncule (La Porziuncola), il comprit enfin le message de l’Évangile: « Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d’or ou d’argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n’emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton » (Matthieu 10,9). Il se retira dans une pauvreté absolue, se consacrant à la prédication et gagnant son pain par le travail manuel ou l’aumône. Il changea son habit d’ermite pour une tunique simple. La corde remplaça sa ceinture. Il est probable que sa fréquentation des lépreux débuta à cette époque. Bernard, fils de Quintavalle, et Pierre de Catane le rejoignent très vite. Puis d’autres encore. Et François se retrouva à la tête d’une petite communauté. En 1210, le pape Innocent III, qui l’avait vu en rêve soutenant la basilique Saint-Jean de Latran en ruines, valida verbalement la première règle rédigée par François et régissant la fraternité naissante. Rapidement, l’Ordre franciscain, tel que l’avait conçu François, fut dépassé par son succès et s’organisa contre les vœux du fondateur. Si bien, qu’après un voyage en Égypte et une rencontre étonnante avec le sultan Al-Kamel (1219), François confia la direction de l’Ordre à Pierre de Catane, puis à Élie d’Assise. Il désapprouva également le goût naissant des Franciscains pour l’étude et l’enseignement, et refusa un jour d’entrer dans une maison conventuelle à Bologne lorsqu’il apprit qu’elle était surnommée « Maison des frères » et qu’elle comportait une école. En 1221, durant le Chapitre général, il coucha sur le papier la règle officielle qu’il voulait donner à l’Ordre. Ce texte, appelé aujourd’hui Regula prima, fut jugé trop long et trop flou pour être praticable. En 1222, François se rendit à Bologne où, à la demande de laïcs, il créa un troisième Ordre après celui des frères mineurs et des sœurs pauvres: le Tiers-Ordre, appelé aujourd’hui Fraternité séculière. En février 1223, il se retira dans un ermitage pour reprendre la rédaction de la règle. Celle-ci fut discutée au chapitre de juin, puis approuvée par la bulle « Solet annuere » du pape Honorius III, d’où son nom de Regula bullata. En août 1224, Francesco se retira avec quelques frères au monastère de La Verna. Le 17 septembre (trois jours après la fête catholique de la Croix glorieuse), il reçut les stigmates. Désormais, il fut souvent malade et en proie à des crises d’angoisses. Il se réfugia dans une hutte près de l’église Saint-Damien, où il avait commencé son itinéraire spirituel et où vivait la communauté des sœurs pauvres initiée par Claire d’Assise. Il y écrivit son Cantique de frère soleil (ou Cantique des créatures), premier texte en italien moderne), célébrant Dieu en sa création et l’un des grands poèmes italiens. Il mourut le 3 octobre 1226 dans la chapelle du Transito (qu’on peut voir, ainsi que la chapelle du Portioncule, conservées intactes et englobées dans la basilique Sainte Marie des Anges dans le Val di Spoleto non loin de la ville haute d’Assise). Il laissait un Testament où il professait son attachement à la pauvreté évangélique et à la Règle. François a été canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX. Il fait partie des saints catholiques les plus populaires et sans doute celui qui est le mieux accueilli parmi les non catholiques ou non chrétiens. L’usage de la crèche de Noël s’est répandu dans la famille franciscaine, puis dans les foyers du monde entier après la nuit qu’il célébra dans une grotte à Greccio. L’annonce de la prière par des cloches, puis l’Angélus se sont répandus à la suite de sa rencontre avec le sultan à Damiette. François est le patron notamment des louveteaux (branche du scoutisme), des écologistes et des animaux. Sa fête est célébrée le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique.

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