Saint-Hélène, rue

Nom antérieur
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Marie-de-l’Incarnation, quartier Sainte-Cécile.

Thème

Non spécifié

Historique

Cette voie reliait les rues Notre-Dame (aujourd’hui: rue des Ursulines) et Saint-Benoît depuis 1765 ou avant, et était tracée au-delà de la rue Charlevoix en 1879. Elle se situait dans l’axe de l’ancienne rue de la Poudrière. En 1870, les Ursulines firent allonger la façade de leur monastère par la construction d’une aile à étage mansardé. Le nouvel édifice, appelé aile Saint-Joseph, est érigé au nord-est, devant l’édifice du pensionnat de 1836. Abouté à l’aile de l’hôpital d’un côté, il jouxtait la rue Sainte-Hélène de l’autre. Ainsi, quoique leur domaine s’étendait profondément à l’arrière du monastère, les religieuses commencèrent à se sentir un peu à l’étroit, coincées entre la maison Hertel de la Fresnière au sud-ouest et la rue Sainte-Hélène au nord-est. Les habitations de bois de cette rue, de même que celles de la rue Saint-Benoît, représentaient une menace constante d’incendie. Il apparaissait de plus en plus opportun d’agrandir le cloître du coté nord-est pour éloigner ces petites maisons, retrouver la tranquillité et disposer, au besoin, de l’espace nécessaire à de nouvelles constructions, comme celle d’un nouveau pensionnat. En janvier 1878, les Ursulines allaient exprimer clairement leur désir d’acquérir le lot 2055 «vu les inconvénients qu’il y a d’avoir des familles à la porte du pensionnat». Le premier plan cadastral de Trois-Rivières fut confectionné en 1873. Les grands propriétaires, comme les Ursulines, firent alors lotir leurs terres afin de mettre en vente des parcelles pour la construction. Ce premier travail d’arpentage général fut cependant précédé de quelques transactions foncières qui avaient pour but d’ajuster immédiatement le plan aux aménagements prévus. Ainsi, du 20 au 28 août 1873, l’arpenteur Louis-O.-A. Arcand, accompagné du vicaire-général Charles-Olivier Caron (procureur des Ursulines) et de deux témoins, Benjamin Bourgeois et Achille Bailey, parcoururent en tous sens les champs du domaine des Ursulines. Marquant les points de mesurage « avec des poteaux de pin sciés et plantés douze pouces en terre et six pouces hors de terre », ils dressèrent alors le procès-verbal de la subdivision en lots des terres appartenant aux religieuses. Ce faisant – et sans doute suivant le désir des Ursulines et de la municipalité -, ils réservèrent des espaces pour l’ouverture des rues des Commissaires, Sainte-Hélène, Sainte-Angèle et Sainte-Ursule. Dans l’atlas Hopkins de 1879, la rue Sainte-Hélène est tracée au-delà de la rue Charlevoix. En juillet 1881, la communauté des Ursulines de Trois-Rivières demanda à la Ville de Trois-Rivières de déplacer la rue Sainte-Hélène de 60 à 70 pieds vers le nord-est, sur des terrains leur appartenant et à leurs frais si nécessaire, pour permettre la construction d’un corps de logis qui devait servir de nouveau pensionnat. Le 5 septembre 1888, soit deux ans et demi après l’inauguration du nouveau pensionnat du Sacré-Cœur (le 4 avril 1883), la Ville donna suite à la demande des religieuses: on ouvrit une nouvelle rue « sur le terrain des Ursulines de Trois-Rivières à la profondeur sud-ouest des emplacements de la ruelle Saint-Paul » sous le nom de « rue Sainte-Cécile ». L’ouverture de cette rue, qui comptait 18 habitations en 1890, entraîna la disparition de la ruelle Saint-Paul et de la rue Sainte-Hélène, au nord du cloître des Ursulines. Le 16 septembre 1904, le Conseil municipal de Trois-Rivières tint une séance spéciale au sujet du détournement de la rue Saint-Benoît et de ce qui restait de la rue Sainte-Hélène, au sud de la rue Saint-Charles (Hart), afin de permettre aux Ursulines de construire leur École normale. De 1905 à 1907, les Ursulines négocièrent avec Rémy Dufresne pour l’échange ou l’achat de son terrain et de ses deux petites maisons presque contiguës au pensionnat de brique, qui empêchaient la construction de leur École normale. Les religieuses désiraient en effet acheter la partie de la rue Saint-Benoît en face des maisons Dufresne et faire dévier la rue Sainte-Hélène sur leur terrain pour la faire abouter à la rue Saint-Benoît. En fait, elles proposaient de prolonger un peu plus au nord la rue Sainte-Cécile (qui s’arrêtait alors à la rue Saint-Benoît) et de la faire tourner vers l’ouest pour aboutir à la rue Sainte-Hélène, puis de fermer le tronçon de la rue Saint-Benoît à l’ouest de la rue Sainte-Cécile. Une entente fut conclue en septembre 1907.

Nom actuel

Cette voie devait son mom à sainte Hélène (247-327), impératrice et mère de l’empereur Constantin qui, selon saint Paulin de Nole, devait plus à la piété de sa mère qu’à la sienne d’avoir été le premier empereur chrétien. Hélène a joué un grand rôle dans la fin des persécutions, puisqu’elle fut la mère de celui qui protégea le christianisme. Un événement remarquable dans la vie de sainte Hélène, en 326, fut la découverte à Jérusalem de la vraie Croix du Sauveur, dont l’Église célèbre le souvenir le 3 mai. Hélène eut, avant sa mort, la consolation de voir Constantin, non seulement protecteur de la religion de Jésus-Christ, mais chrétien lui-même (tiré de: Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950).

Toponymes(s) associé(s)

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