Saint-Jean, boulevard

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières & Trois-Rivières-Ouest

Localisation

Districts des Vieilles-Forges et de Chavigny.
 
Voie longeant l’autoroute de l’Énergie (55) à partir du boulevard Jean-XXIII jusqu’à la limite nord de la ville de Trois-Rivières (Saint-Étienne-des-Grès), croisant notamment le boulevard Saint-Michel et l’autoroute Félix-Leclerc.

Thème

Non spécifié

Historique

Voie nommée en 1963.
 
Noms antérieurs:
– « route à Denoon » (avant mars 1955),
– « route à Denoue » (surnom),
– « rang Saint-Jean » (1955-1963).
 
Le boulevard Saint-Jean est l’une des voies les plus longues de Trois-Rivières et les plus anciennes du secteur de Trois-Rivières-Ouest. Sur le plan Hopkins de 1879), il passait en ligne droite entre les terres du 2e Rang et du 3e Rang du fief Saint-Maurice à partir de la limite du fief Saint-Étienne, vers le sud, parallèlement à la route à Bureau (actuelle rue de la Wabasso) et à l’actuel boulevard Parent, jusqu’à la hauteur de l’actuel boulevard des Chenaux, puis bifurquait quelque peu et se prolongeait vers le sud au travers du rang de Sainte-Marguerite, toujours en ligne droite, jusqu’au chemin Sainte-Marguerite (actuelle rue des Bostonnais). Il portait alors le nom de « route à Denoon », nom qu’il devait sans doute à Kenneth Denoon dont le prénom « Kenneth » avait été déformé en « Cannette » et le nom « Denoon » en « Nounoune ». Ainsi, la « route à Denoon » était devenue la « route à Nounoune ». Le 4 octobre 1954, le conseil de la municipalité de la paroisse de Trois-Rivières annonçait qu’il avait l’intention de changer le nom de cette voie « en raison de l’appellation qui lui est parfois faite ». Le nom fut finalement changé par le Règlement numéro 60 daté du 7 février 1955 (effectif le 21 mars 1955).
 
Le tracé de cette voie a été quelque peu modifié lors de l’aménagement du carrefour des autoroutes 40 (Félix-Leclerc) et de l’Énergie (55).
 
Dans les années 1950, on cultivait principalement le tabac le long de cette voie. Puis, les frères Raymond, François et Jean-Paul, achetèrent une terre de leur père Félix Raymond et défrichèrent une partie des lots 248 et 249 entraînant la construction de nombreuses maisons en bordure des boulevards Parent, Saint-Jean et Raymond (depuis le chemin du Rochon (actuel boulevard des Chenaux) jusqu’au boulevard Saint-Jean).

Nom actuel

Le boulevard Saint-Jean doit probablement son nom actuel, reçu en 1963, tout simplement au saint lui-même, saint Jean l’Évangéliste (appelé aussi Jean le Théologien, pour le distinguer de Jean le Baptiste), l’un des douze apôtres du Christ. Il fut, comme André et Philippe, un disciple de Jean le Baptiste avant de suivre Jésus. – Fils de Zébédée et de Marie Salomé, saint Jean l’Évangéliste était le frère cadet de l’apôtre Jacques le Majeur, tous deux sont surnommés Boanerges, c’est-à-dire « fils du tonnerre » (Marc III: 17). On lui attribue l’Évangile qui porte son nom, le « Quatrième Évangile » (pour le distinguer des trois autres, dits « Évangiles synoptiques »), ainsi que le Livre de l’Apocalypse dit aussi Apocalypse de Jean. Comme André, Jean l’Évangéliste était un disciple de Jean le Baptiste jusqu’au moment où celui-ci leur désigna Jésus par ces termes: « Voici l’Agneau de Dieu ». Quittant Jean le Baptiste, après le baptême et la venue de l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe, et lorsque Jésus vint vers lui, il abandonna tout sur-le-champ, pour le suivre avec son frère Jacques. Jean est considéré comme l’apôtre préféré du Christ, souvent appelé « le bien-aimé du Seigneur » ou « celui que Jésus aimait ». De nombreuses représentations de la Cène nous le montrent au côté de Jésus; dans l’Évangile qu’on lui attribue, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par le Christ au cours de la Cène. Jean fut l’un des trois apôtres (avec Pierre et Jacques) à monter sur la montagne du Thabor, pour assister à la Transfiguration, où ils ont contemplé la divinité du Verbe resplendissante dans le corps de Jésus, lorsque le Père disait: « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en lui j’ai mis toute ma complaisance. Écoutez-le ». Lorsque Jésus fut arrêté par les soldats romains, Jean l’Évangéliste le suivit jusque dans la cour du Grand-Prêtre et assista à la crucifixion et à son agonie à Gethsémani. Des écrits plus tardifs nous disent aussi que le Christ en croix, avant de rendre l’âme, donna pour mission à Jean de veiller sur sa mère, la Vierge Marie. Il l’accueillit chez lui et fut le dernier à rester à Jérusalem pour la servir. Après la Résurrection, il semble que Jean soit allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il montra beaucoup d’ardeur à organiser la jeune Église de Palestine. Fuyant les persécutions des Romains, il quitta la Palestine et se réfugia à Éphèse où il fit des miracles et baptisa de nombreuses personnes. Amené à Rome pour être présenté à l’empereur Domitien qui l’avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus forte que toutes les puissances terrestres. Tertullien nous dit que Jean aurait subi à Rome le supplice de l’eau bouillante, dont sa virginité lui aurait permis de sortir indemne. L’empereur l’envoya en exil sur l’île montagneuse de Patmos où il aurait écrit l’Apocalypse. Là, il aurait eu une vision du Christ de l’Apocalypse: majestueux d’apparence, vêtu de blanc, le glaive de la Parole dans la bouche. Jean s’agenouilla et Christ de l’Apocalypse lui aurait dit: « Écris donc ce que tu as vu, le présent et ce qui doit arriver plus tard ». En écrivant l’Apocalypse, Jean aurait révélé en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des temps: l’accroissement de l’iniquité, la venue de l’Antéchrist, son combat contre les fidèles et sa lutte ultime qui le jettera finalement et pour toujours dans l’Enfer, avec le Diable et ses anges maléfiques. Il contempla aussi les bouleversements du Monde, la consommation de toute chose sous le feu divin et, enfin, le triomphe du Fils de l’Homme, la résurrection de tous, le Jugement dernier et, enfin, la descente sur terre de la Jérusalem céleste, cité sainte et éternelle, où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes. Après la mort de Domitien, en l’an 96, l’empereur Nerva permit à Jean de revenir à Éphèse, au grand regret des habitants de Patmos qu’il avait convertis en très grand nombre. C’est là, à Éphèse (selon la tradition), qu’il vécut pendant de longues années et où il composa ses trois Épîtres et le quatrième Évangile (ou Évangile selon Jean. C’est aussi là, à Éphèse, qu’il serait mort en l’an 101, à l’âge de 98 ans. Il serait enterré à Selçuk, près d’Éphèse, où il existait une basilique Saint-Jean aujourd’hui en ruine. – Saint Jean l’Évangéliste est généralement représenté avec une coupe surmontée d’un serpent ou avec une chaudière remplie d’huile bouillante. Cependant, en raison de son œuvre d’écrivain, le plus jeune des apôtres porte le livre de l’Évangile. En tant qu’évangéliste, il est souvent symbolisé par un aigle parce que le prologue de son évangile a été attribué à une voix descendue du ciel. Il est fêté le 27 décembre par les catholiques et le 26 septembre et le 8 mai par l’Église orthodoxe.

Toponymes(s) associé(s)

Saint-Jean, rang
Denoue, route à
Nounoune, route à
Denoon, route à

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