Saint-Martin, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Marie-de-l’Incarnation, quartier Sainte-Cécile.
 
Voie reliant les rues Saint-Paul et Saint-François-Xavier, croisant les rues Sainte-Cécile, Sante-Angèle et Sainte-Ursule.
 
Voie parallèle au boulevard du Saint-Maurice et aux rues Charlevoix et du Collège.

Thème

Maires et députés de Trois-Rivières

Historique

Voie ouverte en 1899.
 
Avant 1947, les rues du Père-Frédéric et Buteux ont aussi porté le nom de « rue Saint-Martin » puisqu’elles en étaient des prolongements.

Nom actuel

Probablement en mémoire de Nicolas-Georges de Saint-Martin (1753-1823), député de Trois-Rivières (1792-1797) à la première Chambre d’Assemblée du Bas-Canada, qui avait pour patronyme saint Martin (c. 316-317–397), évêque de Tours et l’un des Pères de l’Église, surnommé « Martin le Miséricordieux ». Il naquit à Sabaria, dans la province romaine de Pannonie (ville de Szombathely, dans l’actuelle Hongrie), en 316 ou 317. On ne sait s’il était Romain ou Pannonien. Les Pannoniens étaient des Illyriens parlant une langue apparentée à l’albanais moderne, mais en Pannonie vivaient aussi des populations celtiques, tout comme dans le nord de l’Italie et en Gaule. Il est donc possible que Martin était d’origine celtique ou, à tout le moins, qu’il parlait et comprenait la langue des Celtes et donc celle des Gaulois, ce qui expliquerait pourquoi sa vie toute entière fut liée à la Gaule. Suivant son père au gré des affectations en villes de garnison, Martin passa son enfance à Pavie (nord de l’Italie). La chrétienté était en expansion et il a vraisemblablement été en contact avec des chrétiens. Vers l’âge de 10 ans, il voulait se convertir et il se sentait attiré par le service de Dieu. En tant que fils de magistrat militaire, il était, pour ainsi dire, héréditairement lié à la carrière de son père qui était tout entier dévoué au culte de l’empereur. Ce père était sans aucun doute irrité de voir son fils tourné vers une foi nouvelle: alors que l’âge légal de l’enrôlement était de 17 ans, il força son fils de 15 ans à entrer dans l’armée. Martin servit 25 années dans l’armée romaine. Mais ce n’était pas en simple soldat qu’il entra dans l’armée romaine: en tant que fils de vétéran, il avait le grade de « circitor », avec double solde (le circitor avait pour tâche d’effectuer la ronde de nuit, d’inspecter les postes de garde et de faire la surveillance de nuit de la garnison). Affecté en Gaule, peut-être pour sa connaissance du gaulois, c’est lors d’une de ces rondes de nuit qu’un soir d’hiver 338 à Amiens, il partagea son manteau avec un déshérité transi de froid. La nuit suivante, le Christ lui apparut en songe, vêtu de ce même pan de manteau. Il avait alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » fut placé plus tard à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l’origine du mot: « chapelle » (cappella en italien, chapel en anglais, Kapelle en allemand). La cape de saint Martin de Tours est aussi à l’origine du nom «Capet », nom de la dynastie des Capétiens, rois de France. C’était le temps où les grandes invasions germaniques se préparaient; les Barbares étaient aux portes de l’empire; depuis longtemps déjà, les milices auxiliaires des légions étaient composées de mercenaires d’origine germanique. En mars 354, Martin participa à la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Rauracum, dans l’actuelle Ruhr allemande. Ses convictions religieuses lui interdisaient de verser le sang. Aussi refusa-t-il de se battre. Mais, pour prouver qu’il n’était pas un lâche et qu’il croyait à la Providence et à la protection divine, il proposa de servir de bouclier humain: il fut donc enchaîné et exposé à l’ennemi. Pour une raison inexpliquée, les Barbares demandèrent la paix. L’année suivante, à Pâques, il se fit baptiser en garnison à Amiens. Puis, il devint membre des Alæ Scolares, une unité d’élite de la garde impériale; il en fut membre pendant 20 ans. Il possédait alors un esclave qu’il le traitait, selon ses hagiographes, comme son propre frère. En 356, ayant pu quitter l’armée, il se rendit à Poitiers pour rejoindre Hilaire, évêque depuis 350. Son statut d’ancien homme de guerre l’empêchait d’embrasser la prêtrise et il refusa la fonction de diacre que lui proposait l’évêque; il devint plutôt exorciste. À l’âge de 44 ans, il s’installa sur un domaine gallo-romain que lui avait offert Hilaire. Martin y créa un petit ermitage à 8 km de la ville, Ligugé, où il fut rejoint par des disciples. Il y créa la première communauté de moines en Gaule. Ce premier monastère fut le lieu de l’activité d’évangélisation de saint Martin pendant dix ans. Il y accomplit ses premiers miracles et se fit ainsi reconnaître par le petit peuple comme le saint homme qu’il avait toujours désiré être. En 370 mourut l’évêque de Tours. Les habitants choisirent alors Martin pour lui succéder. Mais celui-ci avait choisi une autre voie et n’aspirait pas à devenir évêque. Les habitants l’enlevèrent et le proclamèrent évêque le 4 juillet 371, sans son consentement. Martin mourut à Candes le 8 novembre 397. Disputé entre Poitevins et Tourangeaux, son corps fut subtilisé par ces derniers et rapidement reconduit par le fleuve jusqu’à Tours où il est enterré le 11 novembre. Sa légende veut que les fleurs se soient mises à éclore en plein mois de novembre, au passage de son corps sur la Loire, entre Poitiers et Tours. Ce phénomène donna naissance à l’expression « été de la Saint Martin ». – Saint Martin avait-il des dons de guérisseur ? Ses chroniqueurs ont rapporté qu’il a fait jaillir des sources, guéri des paralytiques, des possédés, des lépreux, qu’il a ressuscité des enfants, fait parler les muets, qu’il pouvait même guérir à distance, ou par l’intermédiaire d’un objet qu’il avait lui-même touché. Il savait calmer les animaux furieux et même la grêle…Il a parcouru les campagnes de la Gaule, prêchant et faisant détruire temples et idoles païennes. S’il est reconnu comme Gaulois, il est aussi le Gaulois qui a tué culturellement les restes de la civilisation gauloise qui subsistaient encore à son époque. De nos jours, plus de 236 communes portent son nom en France et plus de 4 000 églises sont placées sous son vocable; son nom de baptême est devenu le nom de famille le plus fréquent de France. – Saint Martin est fêté le 11 novembre (funérailles en 397) et le 4 juillet (consécration épiscopale en 371), fête dite « saint Martin le Bouillant ». Au Canada, sous le Régime français, la fête de saint Martin, le 11 novembre, était le moment de l’année fixé par la majorité des seigneurs pour que les censitaires acquittent leurs rentes seigneuriales.

Toponymes(s) associé(s)

Père-Frédéric, rue du
Buteux, rue

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Trois-Rivières, G9A 5H3

 

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