Saint-Philippe, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Laviolette, quartier Saint-Philippe.
 
Voie reliant les rues Saint-Roch et du Père-Garnier, croisant les rues Bureau, Sainte-Élisabeth, Gervais, Sainte-Anne, Laurier, De La Vérendrye, du Chanoine-Denoncourt, Goulet, Carleton et le boulevard de la Commune.

Thème

Non spécifié

Historique

Voie tracée avant 1879 à partir de la rue Saint-Georges jusqu’au-delà de l’actuel boulevard de la Commune.
 
 
La rue Saint-Philippe (dans le quartier Saint-Philippe) était le prolongement de la rue Badeaux (dans le quartier Saint-Louis). Le petit tronçon de cette voie depuis la rue Saint-Georges jusqu’à la rue Saint-Roch a été fermé en 1990 pour permettre la constrution du complexe hôtel / tour d’habitation / Centre municipal de congrès.
 
Le petit tronçon de cette voie qui la reliait à la rue Notre-Dame Centre, à son extrémité sud-ouest, est devenu un tronçon de la rue du Père-Garnier.
 
Nom antérieur: « rue de la Commune » désignait peut-être la rue Saint-Philippe en 1855. Le nom de Saint-Philippe a été donné à un quartier (1857), à une paroisse ecclésiastique (1909-2002), à une école (1874) et à un parc (1940). Au XIXe siècle, le marché à bois et à foin était situé sur la rue Saint-Philippe; il occupait un vaste espace délimité par les rues Saint-Georges et Saint-Roch et par la ligne de profondeur des lots bâtis le long de la rue Notre-Dame Centre. À partir de 1963, le marché aux denrées était aussi situé sur la rue Saint-Philippe, en face de l’ancienne place du marché à bois et à foin. À la fin des années 1980, la firme Pomerleau acquit tous les espaces occupés par le marché aux denrées, l’ancien marché à bois et à foin ainsi que les lots situés en bordure de la rue Notre-Dame Centre, depuis la rue Saint-Georges jusq’à la rue Saint-Roch, ferma le tronçon de la rue Saint-Philippe compris entre ces deux rues, et érigea, en 1990, un complexe comprenant un hôtel (Delta), une tour d’habitation (La Sitelle) et un Centre municipal de congrès.

Nom actuel

La « rue Saint-Philippe » tire son nom du quartier Saint-Philippe créé en 1857 et ainsi nommé en l’honneur de Philippe Burns, grand connétable de Trois-Rivières (1824-1856). La maison Burns était située au 1350 rue Royale, angle des Volontaires (actuel terrain de stationnement de l’édifice « Place Royale »). Philippe Burns possédait aussi la majorité des terrains de la rue des Volontaires et de la rue des Forges jusqu’au pied de la côte Lejeune. Il faisait le commerce des fourrures avec les Amérindiens qui venaient dresser leurs tentes sur ses terrains. Burns conservait les fourrures dans la cave de sa maison. Après le décès de Burns, son épouse aurait vendu la maison à la famille Young. En 1889, Elména Young (épouse de William Lanigan) la vendit à François Gélinas. Celui-ci la laissa en héritage à sa fille, épouse du maître de poste L.-Gaspard Jourdain. En 1940, la succession L.-Gaspard Jourdain vendit la maison au directeur de funérailles Arthur Rousseau (de Rousseau et Frères), futur maire de Trois-Rivières (1941-1949), et à son épouse Anaïs Allard-Rousseau. Enfin, elle fut acquise en 1963 par les propriétaires du futur édifice « Place Royale », puis démolie en décembre 1965.
 
Saint Philippe est le patronyme du quartier (et était celui de la paroisse). L’apôtre Philippe, originaire de Galilée, naquit à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade, comme Pierre et André. Il fut, comme André et Jean, un disciple de Jean le Baptiste avant de suivre Jésus. Jean rapporte comment il a été appelé par Jésus et comment il a présenté à celui-ci son ami Nathanaël, dont le nom apparaît seulement chez cet évangéliste et que l’on identifie généralement avec Barthélemy. C’est à lui que Jésus s’adressa avant la première multiplication des pains (Jean, VI 5-7), c’est à lui que se présentèrent les païens avant d’approcher Jésus (Jean, XII 21-22) et, lors de la cène, c’est lui qui demanda à Jésus de montrer le Père (Jean, XIV 7-12). Après la Pentecôte, il partit évangéliser des régions d’Asie Mineure et prêcha aux Scythes. Il fut lapidé, puis crucifié à Hiérapolis (aujourd’hui Pamukkale), en Phrygie, sous Domitien ou sous Trajan. Cependant, il semblerait que, parce qu’il portait un nom grec et qu’il était natif de Bethsaïde, il fut confondu avec André. D’autres historiens, comme Eusèbe de Césarée qui cite Polycrate ou Clément d’Alexandrie, disent qu’il mourut très vieux, de mort naturelle, et qu’il fut enterré à Hiérapolis. Sa fille Hermione subit le martyre à Éphèse.
 
Un autre saint du même nom, saint Philippe Néri (1515-1594), fut le fondateur de l’Ordre de l’Oratoire, figure importante de la réforme catholique. Il naquit à Florence le 22 juillet 1515 et mourut à Rome le 26 mai 1594. Il fut ordonné prêtre en 1551. Il eut grand soin aussi des malades mentaux, et fonda pour les accueillir l’Institut de Santa Maria della Pietà, premier établissement du genre. Il était très proche des jeunes, les éduquait et leur communiquait la foi et la joie qui l’animaient; il fonda pour eux plusieurs écoles. Pendant toute sa vie, il fut l’ami des humbles et des pauvres, mais aussi des puissants dont il était le directeur spirituel et le confesseur. Il a été canonisé par le pape Grégoire XV à Rome le 12 mars 1622.

Toponymes(s) associé(s)

Commune, rue de la

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