Épisode 3 du balado « Travailler pour son monde »
Les défis de la gestion des stocks expliqués par Roxanne
Joueuse d’équipe : il n’y a pas meilleur qualitatif pour décrire la personnalité de Roxanne, qui a joint les rangs de la Ville de Trois-Rivières à 21 ans. Aujourd’hui experte en gestion de stocks et logistique, elle est passionnée par le domaine de l’approvisionnement, une expertise de l’ombre sans laquelle les services à la population seraient tout simplement impossibles.
Les défis du quotidien, et ceux exceptionnels
La Direction de l’approvisionnement est impliquée dans l’ensemble des activités des autres départements de la Ville. Cette diversité d’intervention s’accompagne de défis quotidiens et fait office de motivation pour Roxanne.
« Les défis, c’est ce que j’aime. On contribue au succès de tous les grands projets de la Ville. Je prends souvent comme exemple la construction du nouveau colisée. Ça entraîne l’acquisition d’un grand lot de matériel qu’on reçoit, qu’on qualifie, qu’on entrepose, qu’on livre au moment opportun. C’est un immense travail d’équipe. »
« Pour bien comprendre l’approvisionnement à la Ville, il faut savoir qu’on a un magasin, un magasin de type grande surface. Si vous allez dans un grand magasin, vous pouvez trouver un département de plomberie, un département d’électricité, de sports, etc. À la Ville, c’est un peu le même principe.
On a un département pour les bibliothèques, un pour les travaux publics, un pour la gestion des eaux, etc. Toutes les pièces qu’on garde visent à combler un besoin chez le requérant, qui lui comble un besoin pour les citoyens. »
Un magasin grande surface, c’est une image qui parle. Mais, en termes de quantité, à quoi ça ressemble?
On a environ 15 000 articles en inventaire.
…
« Dans l’équipe, on a des acheteurs qui se procurent le matériel, et on a la logistique qui reçoit le matériel. Ça, c’est ma partie. On doit s’assurer que ce soit le bon produit, que les quantités soient suffisantes, que le prix soit bon, etc.
Au quotidien, notre défi, c’est de s’assurer qu’on aille le bon produit en magasin, en quantité suffisante pour éviter les bris de service ou en minimiser l’impact. C’est ça notre objectif. »
Voilà qui demande toute une coordination.
Roxanne offre ensuite l’exemple d’un bris sur une conduite d’aqueduc.
« Si on n’a pas fait notre job comme il faut, on doit appeler le fournisseur, commander la pièce, la recevoir puis l’acheminer aux équipes. Ça ajoute des délais et c’est le citoyen qui écope.
Alors qu’au contraire, quand on a bien prévu les incidents potentiels et qu’on a la pièce en stock, on la donne directement aux cols bleus qui colmatent la fuite et le bris est réglé. Voilà à quoi ça sert la gestion des stocks : éviter les bris de service pour pouvoir répondre aux besoins des citoyens rapidement. »
L’exemple de l’eau potable est évocateur. Car si quelques équipements peuvent se faire attendre, dans le cas de certains services essentiels, ce n’est pas une option.
Apprendre en travaillant, un projet récompensé
On a demandé à Roxanne s’il y avait un projet auquel elle a contribué qui la rendait particulièrement fière. La voix heureuse, elle nous raconte celui du réaménagement du magasin du Quartier général de la police.
« Je travaillais déjà à la Ville et ça a été mon projet de fin d’études en génie industriel. Notre équipe de l’approvisionnement a été interpellée par celle de la police pour revoir leur magasin. Leur service grandissait et il n’y avait plus d’espace pour les besoins. On a collaboré avec eux pour réaménager les installations et optimiser la gestion des stocks sur place.
J’ai ensuite présenté le projet à une compétition au congrès de génie industriel, ça s’appelait Technical Paper. Et le projet a remporté la 3e place! »
Le podium! Quand on travaille dans l’ombre, c’est rare que les projecteurs soient braqués sur soi.
« C’était vraiment un beau moment pour moi, j’étais très fière d’avoir contribué à aider les collègues de la police qui ont pu gagner de l’espace pour les opérations et d’avoir été reconnue par mes pairs des différentes universités. C’était très gratifiant. »
La joueuse d’équipe
Au-delà de son expertise en approvisionnement, Roxanne est avant tout Trifluvienne.
« Mes amis habitent ici, ma famille habite ici, je suis de Trois-Rivières. Je travaille pour ma famille, mes amis, pour moi, pour ma gang et pour tous les citoyens. Ça fait 12 ans que je suis à la Ville et c’est vraiment quelque chose de motivant de s’investir quand on voit concrètement qu’on fait une différence dans notre collectivité. »
Joueuse d’équipe, le sport occupe une place importante dans sa vie.
Balle donnée à Saint-Louis-de-France, dekhockey au Complexe Alphonse-Desjardins, hockey sur glace à Saint-Léornard-d’Aston (et à Saint-Louis-de-France) : elle ne rate pas une occasion de bouger. Et quand elle n’est pas sur le terrain, elle est dans les gradins à encourager les Aigles en été et les Lions en hiver.
Son implication et son amour pour son milieu l’amènent à croire pleinement en la mission de son organisation. En plus de ces éléments essentiels dans la recette d’une carrière épanouie, Roxanne ajoute :
« Je suis arrivée à la Ville à 21 ans, et ce qui m’a marqué ce sont les opportunités qui s’offrent à vous. J’ai pu poursuivre mes études tout en travaillant, l’avancement de carrière c’est quelque chose d’important ici et on le ressent. »
Roxanne, ton dévouement, ton expertise et ton positivisme font de toi une collègue hors pair (et une adversaire redoutable au bâton 😉).
De la part de toute une ville, merci de nous avoir fait découvrir ton métier.
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