Quartier Sainte-Cécile

Un quartier authentique à l’échelle humaine

Sainte-Cécile est un quartier au riche passé historique et offrant un milieu de vie de qualité au cœur de la ville. Initialement un refuge pour les travailleuses et travailleurs des industries textiles et papetières au début du XXe siècle, ce quartier conserve encore aujourd’hui son charme d’antan avec ses rues régulières et ses bâtiments de style plex, symboles de son héritage ouvrier. En pleine mutation, Sainte-Cécile se transforme en un lieu vibrant, mêlant résidences, commerces de proximité et services. Sa forte valeur architecturale et patrimoniale ainsi que sa proximité des rives et du centre-ville attirent de nombreux nouveaux résidents et résidentes, qui sont séduits par son ambiance urbaine et son charme unique.

Délimitations

Occupation de l’espace

Sainte-Cécile est un quartier mixte situé près des emplois, des services et des activités culturelles. Bien que principalement résidentiel (48 %), on y trouve également des commerces de proximité et des services, notamment dans le pôle commercial du boulevard Saint-Maurice, au nord du quartier. Avec une densité de 97 logements par hectare, Sainte-Cécile est l’un des secteurs les plus denses de la ville. Ses rues étroites forment des îlots rectangulaires et réguliers, permettant l’intégration de ruelles caractéristiques de ce quartier.

Sainte-Cécile présente une grande uniformité architecturale. Une forte proportion des immeubles sont de type plex : des bâtiments de deux à trois étages en brique, alignés, avec des galeries et des escaliers extérieurs très représentatifs du quartier. On trouve également des bâtiments de styles Boomtown et Arts and Crafts. Près de 90 % des bâtiments de Sainte-Cécile ont une valeur patrimoniale, et la Ville déploie des efforts considérables pour la protection et la mise en valeur de cette richesse architecturale collective.

Le quartier abrite également des établissements et des services tels que l’école primaire Saint-Paul, le musée militaire de Trois-Rivières (manège militaire) et plusieurs organismes communautaires. La proximité des attractions culturelles crée un milieu de vie dynamique attirant de nouveaux ménages à la recherche d’une ambiance urbaine. Le voisinage, en constante évolution, devient un lieu où l’héritage ouvrier se fusionne avec la modernité et le dynamisme culturel offert aux alentours. Le développement du nouveau quartier Trois-Rivières sur Saint-Laurent, sur les terrains voisins, contribue sans doute à la revitalisation rapide du quartier Sainte-Cécile.

Parcs et espaces verts

Le quartier Sainte-Cécile possède deux petits parcs de voisinage : le parc Hertel et le parc Blandine-Neault. Le parc Lemire se distingue comme un parc de quartier de plus grande envergure et offre une variété d’équipements collectifs et sportifs. Comme dans d’autres quartiers anciens et denses, Sainte-Cécile a un faible couvert végétal. En effet, les bâtiments occupent une grande partie des terrains, les rues sont étroites et il reste peu d’espace disponible pour le verdissement. Cependant, les ruelles du quartier présentent un potentiel de verdissement, et la Ville travaille en collaboration avec le voisinage pour réaménager progressivement ces espaces. De plus, il faut mentionner que le quartier Sainte-Cécile est situé à grande proximité des rives du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice, qui proposent des espaces verts aménagés de qualité.

Statistiques en bref

Histoire

Le quartier Sainte-Cécile, situé dans la ville de Trois-Rivières, au Québec, a une riche histoire qui remonte à la fin du XIXe siècle. Initialement, ce secteur était principalement rural et peu développé. Avec l’essor industriel de Trois-Rivières, notamment dans le secteur des pâtes et papiers et le textile, le quartier a commencé à se développer pour accueillir les travailleuses et travailleurs et leurs familles.

Le secteur au sud de la rue des Commissaires, connu comme le « secteur Hertel », a amorcé son développement au début des années 1900 en accueillant la main-d’œuvre de la manufacture de textile Wabasso Cotton. La paroisse Sainte-Cécile a été érigée canoniquement en 1912. La construction de l’église Sainte-Cécile en 1913-1914 marque un jalon important dans l’histoire du quartier. Cette église a joué un rôle central en tant que pôle communautaire pour la population pendant près de 100 ans.

L’architecture du quartier est typique des anciens quartiers ouvriers, avec une prédominance de maisons en rangée et d’immeubles à logements multiples. Dans les années 1970, la Ville de Trois-Rivières a entrepris une lutte contre le déclin des vieux quartiers, en particulier ceux en périphérie de la Canadian International Paper (CIP). Des efforts ont été déployés pour revitaliser le logement dans ce secteur. Avec le soutien de l’État et des investissements de l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières, plus d’une centaine de logements, notamment sociaux, ont été construits dans la région.

Le quartier a connu une transformation majeure dans les années 1990, lorsque les grandes usines ont fermé leurs portes. Aujourd’hui, les terrains laissés à l’abandon par la CIP sont en pleine effervescence grâce à la présence du musée Boréalis, de l’Amphithéâtre Cogeco et de l’ensemble résidentiel voisin connu sous le nom de « Trois-Rivières sur Saint-Laurent ».

Élargissement de la rue St-Maurice en 1957 Léo Henrichon – Archives de la Ville de Trois-Rivières – RE-0094

Mon quartier, je l’aime parce que…

À l’automne 2023, la Ville de Trois-Rivières a entrepris une importante démarche de consultation publique pour recueillir les opinions des Trifluviennes et Trifluviens sur les quartiers de la ville. Ces retours de la communauté sont une source d’information précieuse pour guider la valorisation des quartiers et apporter les améliorations nécessaires afin de répondre aux besoins et aux attentes de la population.

La consultation publique a révélé un fort sentiment d’appartenance au quartier Sainte-Cécile. Puisqu’il s’agit de l’un des premiers quartiers de Trois-Rivières, les perceptions de ses limites varient selon les expériences individuelles. Certaines personnes proposent d’étendre les limites du quartier jusqu’au fleuve Saint-Laurent, d’autres à la portion au nord de la rue des Commissaires. Les limites retenues sont celles qui ont rallié le plus grand nombre de participantes et participants.

  • La proximité des commerces et des services de restauration
  • La proximité du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice
  • La présence de parcs aménagés
  • La proximité des services de santé et des établissements d’enseignement
  • La diversité des activités culturelles
  • L’architecture distinctive
  • Le dynamisme du quartier
  • La vie de quartier urbain

Vue du quartier