Quartier universitaire

Le cœur institutionnel de la ville

En tant que cœur institutionnel de la ville, le quartier universitaire se distingue par ses monuments historiques et son patrimoine, ainsi que par la présence d’établissements d’enseignement et de santé d’envergure régionale. Grâce à son positionnement stratégique, l’université dynamise ce quartier où fourmillent les étudiantes et étudiants. Le quartier universitaire incarne à la fois un milieu de vie et un pôle d’attraction qui fait rayonner la ville.

La présence de grands établissements comme l’université, le cégep et l’hôpital exerce une grande influence sur le quartier, notamment sur les secteurs résidentiels de l’ancienne paroisse de Saint-Jean-de-Brébeuf. Ce quartier affiche une grande demande de logements, notamment de la part de la population étudiante cherchant à demeurer près du lieu d’enseignement, ce qui exerce une pression sur les secteurs résidentiels et génère des occasions de densification. Le quartier universitaire présente la plus grande proportion de population immigrante à Trois-Rivières, à savoir 11 %. L’attractivité des grands établissements du savoir et de la santé contribue à ce phénomène. Cette diversité se reflète aussi dans l’offre commerciale du quartier.

Délimitations

Occupation de l’espace

Le quartier se distingue par la prédominance d’usages institutionnels, qui couvrent environ 60 % de son territoire. On y trouve également des commerces de proximité le long du boulevard des Forges, et il est situé non loin du pôle commercial du quartier Les Rivières et du centre-ville.

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) est un lieu de savoir majeur pour Trois-Rivières et la Mauricie, attirant des milliers d’étudiantes et étudiants chaque année. Le quartier abrite également le Cégep de Trois-Rivières, le Collège Laflèche, l’hôpital Sainte-Marie, une école primaire, l’école secondaire des Pionniers et des centres de la petite enfance. Ensemble, ces établissements font du quartier le véritable pôle institutionnel d’éducation et de santé de la ville, voire de la Mauricie.

Fréquenté dès le XIXe siècle, le site de l’Exposition s’est transformé en un parc récréatif offrant une variété d’aménagements permettant la pratique d’activités d’envergure régionale. Parmi eux, on compte l’hippodrome, le stade de baseball, la grande piscine et la piste de course. Grand lieu événementiel, le parc de l’Exposition accueille encore aujourd’hui l’Exposition agricole ainsi que le Grand Prix de Trois-Rivières.

Le reste du quartier est occupé par une offre résidentielle variée allant de la maison unifamiliale aux immeubles d’appartements de moyenne densité. Deux principaux secteurs résidentiels s’y distinguent :

  • Spémont : situé entre le boulevard des Forges et le parc linéaire des Atikamekw, ce secteur est parsemé de maisons unifamiliales et de bâtiments de type plex construits entre les années 1940 et 1960. Le nom du secteur est formé des trois premières lettres du nom du promoteur de ce parc domiciliaire, Frank Spénard (« Spé »), et du mot « mont », qui évoque sa situation topographique, sur l’un des coteaux de Trois-Rivières. Ce secteur se distingue par sa proximité de l’université et par ses rues paisibles agrémentées d’îlots centraux de verdure.
  • Saint-Jean-de-Brébeuf : situé à l’est du boulevard des Forges, autour de l’hôpital et du cégep, ce secteur s’est développé à partir des années 1950. On y trouve un mélange de maisons unifamiliales de type bungalow et d’immeubles à logements de faible densité, avec quelques immeubles de plus grand gabarit à proximité de l’hôpital.

Parcs et espaces verts

Le quartier universitaire ne compte pas de grand parc urbain, mais les boisés autour du campus de l’université, et même les terrains du cimetière Forest Hill, contribuent à augmenter la présence d’arbres et d’espaces verts. Le quartier abrite deux parcs de voisinage, soit le parc du Père-Marsolet et le parc Fortin, ce dernier étant adjacent au parc linéaire des Atikamekw, qui permet de se déplacer à vélo ou à pied dans un environnement arboré. Le parc de l’Exposition offre pour sa part des terrains sportifs ainsi qu’une grande piscine. Le parc Saint-Jean-de-Brébeuf propose des aires de jeux et des terrains de baseball.

Statistiques en bref

Histoire

L’intensification de la période industrielle a transformé le paysage urbain de Trois-Rivières et altéré les conditions environnementales et sanitaires de la ville. L’arrivée de la tuberculose, à la fin du XIXe siècle, était attribuée à la mauvaise qualité de l’air et au manque de salubrité dans les milieux urbanisés, Trois-Rivières ne faisant pas exception. Face à la demande croissante de soins, l’hôpital Saint-Joseph, qui se trouve au centre de la ville, s’est avéré insuffisant. Le gouvernement a donc entrepris la construction d’un sanatorium pour les personnes atteintes de tuberculose.

Situé sur la côte à Pinotte (aujourd’hui la côte Cooke), en haut du chemin Sainte-Marguerite, le sanatorium Cooke a été inauguré en 1930. Son emplacement était idéal pour un centre de repos, car sa proximité de la voie ferrée facilitait l’accès des bénéficiaires venant de tout le Québec. Il est rapidement devenu le sanatorium le plus fréquenté de la province.

Le site du terrain des Expositions est utilisé à des fins récréatives depuis les années 1830. On y a d’abord tracé un « rond de course », puis on y a construit des bâtiments en bois utilisés lors des expositions agricoles de 1896 à 1915. En 1937, la Ville de Trois-Rivières a démarré les travaux d’aménagement du terrain de l’Exposition afin de moderniser les bâtiments pour mieux répondre aux besoins récréatifs de la population. Les travaux ont été menés grâce aux fonds gouvernementaux destinés à stimuler l’économie et à créer des emplois durant la crise économique des années 1930. La bâtisse industrielle, le colisée, la vacherie, le stade de baseball et la piscine ont été construits à cette époque. Ces bâtiments, conçus par l’architecte Jules Caron, forment un ensemble harmonieux et partagent des caractéristiques propres à l’art déco et au courant américain appelé « Streamline », qui évoque les formes d’un paquebot.

En 1939, alors que les travaux étaient presque terminés, le site a été réquisitionné par l’Armée canadienne pour l’implantation d’un camp militaire afin que la population contribue à l’effort de guerre. Par la suite, au fil des années, le site a subi plusieurs modifications, mais la piste de course demeure au centre des activités. Le parc de l’Exposition accueille le Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R), qui rassemble des milliers d’amateurs et amatrices de courses depuis sa première édition, en 1967. Le stade Quillorama, actuel nid des Aigles de Trois-Rivières, l’équipe de baseball de la ville, a été inauguré par Maurice Duplessis en 1939. Depuis lors, plusieurs équipes professionnelles et semi-professionnelles ont fréquenté ce stade municipal. Les premiers Aigles de Trois-Rivières y ont résidé de 1971 à 1977. La renaissance du baseball professionnel, en 2013, les a ramenés à domicile.

L’inauguration du Cégep de Trois-Rivières, en 1968, suivie de celle de l’UQTR l’année suivante, a stimulé le développement de la ville vers le nord. L’UQTR s’est établie sur un vaste terrain de 59 hectares. Les deux nouveaux établissements d’enseignement postsecondaire sont rapidement devenus des pôles d’attraction pour la vie étudiante. De plus, ils ont créé de nombreux emplois dans les domaines de l’enseignement et de l’administration, favorisant ainsi une plus grande diversité sociale et économique dans la région.

Mon quartier, je l’aime parce que…

À l’automne 2023, la Ville de Trois-Rivières a entrepris une importante démarche de consultation publique pour recueillir les opinions des Trifluviennes et Trifluviens sur les quartiers de la ville. Ces retours de la communauté sont une source d’information précieuse pour guider la valorisation des quartiers et apporter les améliorations nécessaires afin de répondre aux besoins et aux attentes de la population.

La vaste majorité des répondantes et répondants au sondage et à la consultation sont en accord avec les limites du quartier. Toutefois, il a été constaté que le quartier n’a pas un nom clairement défini. Le nom proposé pour ce quartier était d’abord « pôle institutionnel », mais il a été jugé trop formel et impersonnel. Certains résidents et résidentes du quartier de longue date s’identifient à leur secteur résidentiel, soit le secteur Spémont ou le secteur Saint-Jean-de-Brébeuf, mais la plupart des personnes consultées utilisent la dénomination « quartier universitaire » ou « secteur de l’université », qui demeure le principal repère du quartier.

  • La proximité des services de santé et d’enseignement
  • L’offre de commerces et de services variés à proximité
  • Le sentiment de sécurité
  • La présence de pistes cyclables de qualité
  • Les établissements d’enseignement : UQTR, cégep, Collège Laflèche
  • Le parc de l’Exposition
  • L’ambiance commerciale sur le boulevard des Forges

Vue du quartier