Charles-De Blois, rue
Nom actuelSecteur : Cap-de-la-Madeleine
Localisation
Thème
Historique
Nom actuel
Pour honorer la mémoire du docteur Charles N. De Blois (1867-1952), propriétaire du Sanatorium de Trois-Rivières, puis de l’hôtel Château de Blois, ainsi que de la source d’eau saline de Cap-de-la-Madeleine. Il fut aussi propriétaire de la maison dite « manoir » des Jésuites, du moulin des Jésuites et de l’étang du moulin qu’il vendit à la Ville de Cap-de-la-Madeleine en 1938, ainsi que de terres et d’une ferme à Cap-de-la-Madeleine; les légumes et les produits laitiers offerts à la clientèle de l’hôtel Château De Blois de Trois-Rivières provenaient de cette ferme familiale. – Fils de Joachim De Blois et d’Arthémise Fréchette, Charles Numa De Blois naquit à Québec en 1867. Il fit ses études classiques au Séminaire de Québec et compléta un cours de médecine à l’Université Laval en avril 1892. Au cours des trois années suivantes, il se spécialisa à Paris, à New York et en Allemagne dans la thérapeutique des maladies nerveuses et chroniques. Il exerça un temps à New Market au New Hampshire avant de revenir au Québec. Entre-temps, en 1894, il épousa Marie-Cordélia Carignan, fille d’Onésime Carignan, député à la Chambre des Communes à Ottawa. En avril 1896, Charles De Blois s’installa dans une maison achetée de Sévère Dumoulin, un ancien maire de Trois-Rivières. Il s’agissait d’une résidence en bois de deux étages construite en 1828 par Pierre-Benjamin Dumoulin, père de Sévère, qui fut aussi maire de Trois-Rivières. Peu de temps après, De Blois acheta aussi la maison voisine appartenant à l’abbé Charles-Flavien Baillargeon, un ancien curé de la paroisse de Trois-Rivières. Il occupait les deux édifices, l’un comme résidence, l’autre comme bureau et «hôpital privé», quoique cette appellation était rejetée par De Blois lui-même qui préférait celle de « sanatorium » où il traitait les maladies du système nerveux et les affections chroniques, telles que dyspepsie, rhumatisme, névralgie ainsi que l’alcoolisme et la morphinomanie. Mais aucune opération chirurgicale non plus qu’aucun traitement des maladies contagieuses ou mentales n’y étaient faits. Le projet du docteur De Blois qui consistait à aménager le sanatorium en villégiature, d’après le principe des stations thermales françaises, l’amena à investir de fortes sommes dans la transformation des maisons et la construction d’édifices additionnels. D’importants travaux d’agrandissement furent exécutés en 1903, 1905 et 1910. Puis, en 1913, une compagnie – Le Sanatorium de Trois-Rivières inc. – fut formée, avec un capital social de 149 500 dollars, afin de procéder à l’agrandissement de l’établissement pour en faire un sanatorium-hôtel. En 1919, De Blois acquit la propriété voisine, appartenant à Flavie Labarre, et fit encore exécuter des travaux. Le Château de Blois, comme on l’appela à partir de 1920, était constitué de deux édifices principaux, de trois et de quatre étages, en pierre et en brique. Il comprenait un salon de réception, un «salon des dames», une salle de séjour « salle des Palmes » puisqu’elle était ainsi garnie, des salles à manger, de lecture, de billard, de traitement spécialisé, ainsi que 150 à 200 chambres privées équipées de baignoires et alimentées en eau froide et en eau chaude. L’hôtel possédait de magnifiques jardins et, sur les toits, des terrasses aménagées servent de solarium. Vaste et très luxueux, sa réputation de meilleur hôtel de Trois-Rivières lui attirait une clientèle de choix: hommes d’affaires, commerçants, industriels, avocats, artistes, politiciens, diplomates. Peu à peu, le Château de Blois remplit à Trois-Rivières le rôle des châteaux Frontenac à Québec et Laurier à Ottawa: un carrefour des hommes publics. Après 1930, alors que sa vocation n’était plus qu’hôtelière, la maison continua à recevoir des personnalités publiques qui venaient confirmer son prestige. Le docteur Charles N. De Blois décéda le 9 octobre 1952 à l’âge de 84 ans.
Toponymes(s) associé(s)

1325, place de l’Hôtel-de-Ville, C.P. 368
Trois-Rivières, G9A 5H3