Saint-Paul, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Marie-de-l’Incarnation., quartiers Sainte-Cécile, Notre-Dame et Saint-François- d’Assise.
 
Voie reliant les rues des Ursulines et Williams, croisant les rues Saint-Benoît, Hart, des Commissaires, Sainte-Geneviève, du Collège, Charlevoix, Saint-Martin, le boulevard du Saint-Maurice, les rues Whitehead, Saint-Christophe, Sainte-Catherine et Gingras.
 
Voie parallèle aux rues Laviolette, Saint-François-Xavier, Sainte-Ursule, Sainte-Angèle, Sainte-Cécile, Hertel.

Thème

Non spécifié

Historique

Voie ouverte depuis la butte au sud-est de la rue des Ursulines jusqu’à la rue Saint-Benoît vers 1750; prolongée vers le nord-ouest jusqu’à la rue des Commissaires vers 1850; jusqu’au boulevard du Saint-Maurice en 1889; jusqu’à la rue Lanctôt vers 1910. Mais le tronçon de cette voie depuis la rue Gingras jusqu’à la rue Lanctôt, légèrement plus au nord-est et appelé alors « boulevard Saint-Paul », a pris le nom de « rue Du Hérisson » en 1947. Quatre ans plus tard, en 1951, un nouveau tronçon a été ouvert depuis la rue Gingras jusqu’à la rue Williams. Puis, le tronçon au sud-est de la rue des Ursulines a été fermé en 1938. Le tracé de l’actuelle rue Saint-Paul correspondrait à la limite entre l’ancien fief Hertel au sud-ouest et l’ancien fief Linctôt (la 1ère partie de la seigneurie de Godefroy) au nord-est. En 1912, la rue Saint-Paul était encore la seule voie qui reliait la rue des Commissaires et le boulevard du Saint-Maurice.

Nom actuel

Saint Paul était le patronyme de la famille Godefroy de Saint-Paul, propriétaire du fief Hertel-Linctôt (dans lequel passe cette voie), et plus particulièrement de Jean-Amador Godefroy de Saint-Paul (1649-1730), écuyer, interprète, capitaine de la milice de Trois-Rivières, trafiquant de fourrures, seigneur, l’un des premiers concessionnaires en banlieue de Trois-Rivières en 1650 et dans le fief de Vieuxpont. Fils de Jean Godefroy de Lintot et de Marie Leneuf, il fut baptisé à Trois-Rivières le 18 juillet 1649. Au cours de la conférence tenue à Montréal en août 1682, Saint-Paul servit d’interprète aux Miamis et aux Kiskakons, ce qui porterait à croire qu’il avait déjà séjourné dans l’Ouest. Il prit part, en sa qualité de capitaine de la milice de Trois-Rivières, aux expéditions que les gouverneurs Le Febvre de La Barre et Brisay de Denonville menèrent contre les Iroquois en 1684 et en 1687. Associé à Antoine Lepellé, son partenaire et futur gendre, il trafiqua avec les Outaouais pendant quelques années vers 1690. En 1706, l’activité commerciale de Saint-Paul embrassait aussi la pêche à la morue sur les côtes de l’Est. Cette même année, Rigaud de Vaudreuil et Jacques Raudot lui concédèrent, au Labrador, une seigneurie d’une étendue de 5 lieues de longueur sur 10 lieues de profondeur, sur les deux rives de la Grande Rivière (Quitzezaqui). Il continua toutefois d’habiter Trois-Rivières et y poursuivit son trafic avec les tribus de la région. Il connaissait sans doute la langue algonquine puisqu’on lui accorda le privilège de vendre de la bière et du cidre aux Algonquins qui venaient à Trois-Rivières. Saint-Paul contracta deux mariages: sa première femme, Marguerite Jutrat, qu’il avait épousée à Trois-Rivières le 12 novembre 1675 et avec qui il eut deux filles. Il convola ensuite avec Françoise Lepellé à Trois-Rivières, le 22 juillet 1682; six enfants naquirent de cette union. Saint-Paul survécut trois ans à sa deuxième épouse. Il mourut à Trois-Rivières le 10 septembre 1730.
 
L’apôtre Paul de Tarse (c. 10 – c. 65-67) est l’une des figures principales du christianisme, par le rôle qu’il a joué dans son expansion initiale et par son interprétation de l’enseignement de Jésus. Paul (nom hébraïque: Saul) naquit d’une famille juive à Tarse, en Cilicie (aujourd’hui Içe, en Turquie) vers l’an 10. Ses parents étaient originaires de Gyscal, province de Judée, dévastée par les armées romaines. Vers 12 ou 13 ans, il aurait été envoyé par ses parents à Jérusalem pour suivre la carrière de scribe et aurait été instruit par Gamaliel. Il fit preuve d’un zèle profond pour sa religion (le judaïsme, de la secte des pharisiens et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples du Christ. Il participa à cette période à la lapidation d’Étienne. Il aurait obtenu des lettres de recommandation pour rechercher et persécuter les chrétiens à Damas. Sur le chemin de Damas, vers 33, selon les Actes des Apôtres, il rencontra Jésus ressuscité. Il sortit de cette rencontre momentanément aveugle. Trois jours plus tard, il fut guéri par un disciple vivant à Damas: Ananie. Il se convertit au christianisme et se fit baptiser. Il se présente alors lui-même comme un apôtre du Christ et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus. Il aida, mais sans en être l’initiateur, l’ « ouverture vers les gentils » de l’Église naissante. À cette époque, l’enseignement s’adressait principalement aux Juifs que l’on cherchait à convertir. Aux yeux des premiers chrétiens, qui se sentaient encore juifs, les non circoncis étaient des personnes peu fréquentables, voire impures, et le message du Christ semblait ne pas leur être destiné. Paul, à la suite de Barnabé, alla prêcher chez eux. Au Concile de Jérusalem, selon Luc, il réussit à convaincre les autres chefs de la première communauté chrétienne que l’on pouvait être baptisé sans avoir été au préalable circoncis (Ac 21, 18), mais les tensions persistèrent avec le courant mené par Jacques (Ga 2, 11s). Paul, grand voyageur, a fondé et soutenu des Églises dans tout l’est du bassin méditerranéen. Quand il ne leur rendait pas visite personnellement, il communiquait avec eux par lettres (épîtres). Son engagement auprès des gentils et ses convictions religieuses lui attirèrent l’inimitié de certains Juifs. Il fut arrêté à Jérusalem par les Romains et manqua d’être lynché. Il argua de sa Civis Romanus Sum (citoyenneté romaine) pour être jugé non par le Sanhédrin mais par le gouverneur. Celui-ci l’emprisonna durant deux ans à Césarée. Puis, sur la demande de Paul, il fut conduit à Rome pour comparaître devant l’empereur. Une tempête le détourna sur Malte où il resta quelques mois, puis il s’installa à Rome, d’abord en liberté surveillée puis complètement libre. Il y mourut décapité (en tant que citoyen romain), probablement en 65 ou 67, à la suite de l’incendie de Rome (64), sous le règne de Néron. Avant d’être arrêté à Jérusalem, Paul avait effectué trois voyages missionnaires dans le monde: un premier de 45 à 49, un second de 50 à 52 et un troisième de 53 à 58. Il est fêté le 25 janvier (jour de sa conversion) et le 29 juin (jour de son martyre avec celui de Pierre). – Plusieurs aspects de la vie de Paul demeurent encore mal expliqués. Il connaissait, semble-t-il, l’araméen et l’hébreu. Mais sa langue maternelle était le grec. Il était apparemment de famille aisée, puisqu’elle possédait le droit de cité romaine; ce qui ne l’a pas empêché, selon une pratique assez courante à l’époque dans les familles juives, et en particulier parmi les rabbins, d’apprendre un métier manuel: les Actes nous apprennent qu’il fabriquait des tentes, c’est-à-dire qu’il était probablement tisserand ou sellier. – Sur le chemin de Damas, Paul eut la révélation de la foi. De nos jours, cette expression symbolise tout lieu où un retournement subit de convictions permet l’accès à la vérité (conversion).

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