Sainte-Angèle, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District de Marie-de-l’Incarnation, quartier Sainte-Cécile.
 
Voie reliant la rue De Tonnacour et le boulevard du Saint-Maurice, croisant les rues des Commissaires, Sainte-Geneviève, Charlevoix et Saint-Martin.
 
Voie parallèle aux rues Saint-François-Xavier, Sainte-Ursule et Sainte-Cécile.

Thème

Ursulines de Trois-Rivières

Historique

Voie projetée en 1873; ouverte en 1909. La rue Sainte-Angèle se situe dans l’ancien domaine des Ursulines qui s’étendait derrière leur monastère (rue des Ursulines), entre les rues Sainte-Cécile à l’est, Saint-François-Xavier à l’ouest, et vers le nord jusqu’au-delà de la rue Charlevoix. Son nom, comme ceux des rues Saint-Vallier, Sainte-Ursule et Sainte-Cécile, appartient à l’histoire de cette communauté religieuse.
 
Le premier plan cadastral de Trois-Rivières fut confectionné en 1873. Les grands propriétaires, comme les Ursulines, firent alors lotir leurs terres afin de mettre en vente des parcelles pour la construction. Ce premier travail d’arpentage général fut cependant précédé de quelques transactions foncières qui avaient pour but d’ajuster immédiatement le plan aux aménagements prévus. Ainsi, du 20 au 28 août 1873, l’arpenteur Louis-O.-A. Arcand, accompagné du vicaire-général Charles-Olivier Caron (procureur des Ursulines) et de deux témoins, Benjamin Bourgeois et Achille Bailey, parcoururent en tous sens les champs du domaine des Ursulines. Marquant les points de mesurage « avec des poteaux de pin sciés et plantés douze pouces en terre et six pouces hors de terre », ils dressèrent alors le procès-verbal de la subdivision en lots des terres appartenant aux religieuses. Ce faisant – et sans doute suivant le désir des Ursulines et de la municipalité -, ils réservèrent des espaces pour l’ouverture des rues des Commissaires, Sainte-Hélène, Sainte-Ursule et Sainte-Angèle. Dans l’atlas Hopkins de 1879, la rue Sainte-Angèle est tracée au-delà de la rue Charlevoix. En juillet 1881, la communauté des Ursulines de Trois-Rivières demanda à la Ville de Trois-Rivières de déplacer la rue Sainte-Hélène de 60 à 70 pieds vers le nord-est, sur des terrains leur appartenant et à leurs frais si nécessaire, pour permettre la construction d’un corps de logis qui devait servir de nouveau pensionnat. Le 5 septembre 1888, soit deux ans et demi après l’inauguration du nouveau pensionnat du Sacré-Cœur (le 4 avril 1883), la Ville donna suite à la demande des religieuses: on ouvrit une nouvelle rue « sur le terrain des Ursulines de Trois-Rivières à la profondeur sud-ouest des emplacements de la ruelle Saint-Paul » sous le nom de « rue Sainte-Cécile ». L’ouverture de cette rue, qui comptait 18 habitations en 1890, entraîna la disparition de la ruelle Saint-Paul et de la rue Sainte-Hélène, au nord du cloître des Ursulines. Puis, on déplaça vers l’est, d’une rangée de lots, le tracé de toutes les rues parallèles qui avaient été projetées en arrière du Séminaire: ainsi, le côté est de l’ancien tracé de la rue Sainte-Ursule devint son côté ouest, tandis que son nouveau côté est correspondait à l’ancien côté ouest de la rue Sainte-Angèle, et ainsi de suite. La nouvelle rue Sainte-Angèle fut ouverte à partir de la rue De Tonnancour (au lieu de Saint-Charles) (Hart). En octobre 1909, les Ursulines acceptèrent de céder un tronçon de la rue Sainte-Angèle, de la rue De Tonnancour à la rue des Commissaires, à la Ville de Trois-Rivières.

Nom actuel

En l’honneur de sainte Angèle Mérici (1470-1540), fondatrice de l’Ordre de sainte Ursule, plus connu sous le nom d’Ursulines, en 1535. Fille d’une famille paysanne, Angèle Mérici naquit à Desenzano del Garda (Brescia, Italie) en 1470. Elle vécut sa jeunesse d’abord à Desenzano, puis dans la localité Le Grezze. À 18 ans, elle alla vivre chez un oncle maternel aisé à Salò. Elle y apprit à lire, se consacra à une vie de mortification et devint Tertiaire franciscaine. À 26 ans, elle rentra à Desenzano et y mena une vie de silence, à la maison et aux champs, consacrée à la prière et aux œuvres de charité, tout en développant lentement sa vocation. Cette période fut marquée par une vision dans la localité Brudazzo (1506): pendant qu’elle priait, elle vit le ciel s’ouvrir et descendre des anges et des vierges. En 1516, elle s’établit à Brescia, d’abord chez la famille Patengola, puis dans le quartier Sant’Agata, dans une maison de deux petites pièces, offerte par le riche marchand Antonio Romano. Elle devint la bienfaitrice et la conseillère la plus recherchée de la ville. Elle se rendit aussi en pèlerinage: à Mantoue (1520) pour prier sur la tombe de la bienheureuse Osanna Andreasi, Tertiaire dominicaine, en Terre Sainte (1524), à Rome (1525) et au mont sacré de Varallo (1529) pour méditer sur la passion et la mort du Christ. À son retour, elle rentra à Brescia et alla vivre chez Agostino Gallo, riche marchand et homme de lettres. À 60 ans environ, riche d’expérience et de vertu, elle pensait proposer à d’autres femmes son modèle de vie, mûri grâce à la prière et la réflexion. En 1531, elle accueillit un groupe de 12 amies, de différentes classes sociales, qui s’engagèrent à vivre dans la virginité: « se sanctifier, pour sanctifier les familles et la société tout en restant dans le siècle, incrédule et sensuel, comme éléments de réaction et de conservation chrétienne ». En 1532, Angèle et ses 12 compagnes, se rendirent en pèlerinage au mont sacré de Varallo pour se former à l’école de Jésus Crucifié. Après son retour, Angèle alla vivre près de l’église de Sainte-Afre où elle resta jusqu’à sa mort. Le 25 novembre 1535, fête de Sainte-Catherine d’Alexandrie, Angèle Mérici fonda la Compagnie de Sainte-Ursule: 28 vierges se réunissent dans l’église de Sainte-Afre, reçurent l’Eucharistie et se consacrèrent à Dieu. Elles signèrent le «livre général» authentique de la Compagnie comme témoignage de leur choix. Pour soutenir ce nouveau chemin spirituel qui désormais se consolidait et se diffusait, Angèle dicta une Règle au fidèle Gabriele Cozzano qui la présenta à l’évêque, le cardinal Francesco Cornaro. Jugée digne et inspirée, la Règle fut approuvée le 8 août 1536 par Lorenzo Muzio, vicaire général. Le 18 mars 1537, Angèle fut élue « supérieure et mère générale » à vie. À la fin de 1539, elle dicta le Testament et les Souvenirs, son testament spirituel adressé aux mères et gouvernantes de la Compagnie. Angèle Mérici mourut le 27 janvier 1540, entourée de ses 150 filles. Après les obsèques solennelles, son corps resta exposé un mois entier dans l’église de Sainte-Afre, sans aucune corruption. Les chanoines de la Cathédrale (le Duomo), les chanoines de Sainte-Afre et les Franciscains se disputèrent l’honneur de sa sépulture. Enfin, on choisit l’église de Sainte-Afre, près des tombes des Saints Martyrs de Brescia. Le 9 juin 1544, le pape Paul III approuva la nouvelle institution avec la bulle «Regimini Universalis Ecclesiae». Le décret de béatification fut émis par le pape Clément XIII le 30 avril 1768. Angèle Mérici été canonisée par le pape Pie VII le 24 mai 1807. Le pape Pie IX a étendu son culte à l’Église universelle en 1861.
 
Les Ursulines sont établies à Trois-Rivières depuis le 10 octobre 1697 (voir aussi: rue des Ursulines et rue Sainte-Ursule).

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