S2 • Épisode 3 : Des tonkas aux véhicules lourds : portrait de Miguel, fier mécanicien
Des tonkas aux véhicules lourds : portrait de Miguel, fier mécanicien
On connaît toutes et tous quelqu’un qui aime passer des heures à « taponner » dans le garage. Une personne manuelle qui voit en chaque machine brisée l’appel d’un défi à surmonter. C’est le cas de notre collègue Miguel, mécanicien à la Ville depuis près de cinq ans, mais habile de ses mains depuis pas mal plus longtemps.
De père en fils
Miguel a la mécanique dans le sang. Après avoir rentabilisé au maximum ses tonkas dans le carré de sable de la cour arrière familiale, il est rapidement entré dans le monde des vraies « machines ».
« Mon père était mécanicien. Au secondaire, quand j’avais 15-16 ans, je l’aidais régulièrement à réparer de la machinerie comme des loaders, des pelles, des dump trucks. J’ai toujours eu le côté manuel en moi. »
C’est donc naturellement que Miguel a façonné son parcours, d’abord en mécanique de véhicules lourds routiers, puis en mécanique d’engins de chantier. Ces formations l’ont mené à œuvrer dans une sablière à Sainte-Angèle-de-Prémont.
« C’est un endroit où on vient extraire le sable et la pierre du sol pour les transformer principalement en sable à béton ou en pierres décoratives qu’on a à la maison. »
Ce n’est qu’ensuite qu’il postule pour devenir mécanicien à la Ville de Trois-Rivières. Après avoir réussi les tests, il entre par la grande porte du garage au centre de services aux citoyens ouest. La diversité des éléments qui composent son nouveau terrain de jeu le gagne instantanément.
« On a vraiment une grande variété de véhicules. Des véhicules de police, des camions de pompier, mais aussi des zambonis. Pour ma part je répare principalement des loaders, des niveleuses, des balais de rue aussi. Il faut vraiment être polyvalent! »
Bien au-delà du changement d’huile
Son métier, Miguel en est fier. Et avec raison. En plus de remettre en état la machinerie blessée au combat, il s’est s’impliqué sur des projets porteurs ayant un impact direct sur la sécurité de la population.
« J’ai participé à l’implantation du système de préemption pour les camions d’incendie. »
(Permettez-nous : c’est un système qui permet de modifier automatiquement la programmation des feux de circulation à l’approche d’un véhicule incendie afin de lui donner une priorité de passage. Miguel, on te redonne le micro.)
« Avec mon collègue on a intégré un module et une antenne dans chaque camion de pompier. Quand tu roules par exemple sur le boulevard Jean-XXIII ou le boulevard Thibeau, les lumières stroboscopiques intégrées aux feux de circulation, c’est ça le système. Ça accélère le travail des équipes d’urgence et ça fait une vraie différence dans la vie du citoyen. »
Le français, l’anglais… et le mécanicien
Vous l’aurez deviné dès les premières minutes du balado, Molière n’était pas mécanicien! Loader, dump truck, torquer ou stripper une bolt, toe-in ou toe-out : dans son épisode, Miguel se fait un plaisir de traduire pour nous la richesse de la langue mécanicienne. Même Duolingo ne ferait pas mieux!
En plus d’être traducteur, Miguel est également conteur. Les habitués des ateliers le savent trop bien : il y a toujours ce collègue joueur de tour qui, une fois de temps en temps, finit toujours par se faire prendre à son propre jeu.
« Le mécanicien réparait l’aile sur une niveleuse avec des clés. À son insu, les gars ont changé ses clés pour d’autres avec des grandeurs qui ne faisaient pas. Mettons qu’avant qu’il s’en rende compte la patience était étirée pas mal et il y a une coupe de sacres qui sont sortis! »
Fort à parier que Miguel et ses collègues ont des tours croustillants de plus derrière la cravate, mais ça, ils gardent ça pour le party de Noël!
Entre deux tours, les équipes n’ont toutefois pas le temps de chômer, surtout lorsque dame Nature fait sa loi. Lors des opérations hivernales, les déneigeuses et les déneigeurs en voient de toutes les couleurs, et il faut bien souvent un mécano pour sauver les meubles.
« Un soir de tempête, il neigeait beaucoup et dans ce temps-là on a besoin de tous nos effectifs. Une souffleuse est rentrée au garage parce que dans sa run, elle avait fauché un panier d’épicerie qui était camouflé dans un banc de neige. Ça jam sec en maudit! Ça prend des torches et bin de la patience pour couper les broches et sortir ça de là! »
Le gars que tu veux dans ton équipe
Miguel, c’est un gars aux valeurs à la bonne place. Un travailleur de peu de mots, mais efficace, débrouillard, fier et dévoué, à l’image de ses collègues.
Lorsqu’on lui demande de faire état de ses principales motivations, en plus d’aborder la diversité des équipements, il ne manque pas de souligner le plaisir qu’il a à s’impliquer pour les citoyennes et les citoyens avec son équipe.
« On a vraiment un bel environnement de travail. On a un gros garage, c’est propre, bien organisé. On a une belle équipe de gens passionnés et expérimentés, avec qui on a du fun. »
Miguel, de la part de toute une ville (et de la part de quelques loaders et beaucoup de souffleuses), merci pour ton engagement!