Chauveau, rue

Nom actuel
Secteur : Cap-de-la-Madeleine

Thème

Gouverneurs, lieutenant-gouverneurs et premiers ministres

Historique

Aucun historique

Nom actuel

Pour honorer la mémoire de Pierre-Olivier Chauveau (1820-1890), auteur québécois et premier ministre du Québec de 1867 à 1873. Fils de Pierre-Charles Chauveau, marchand, et de Marie-Louise Roy, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau naquit à Québec le 30 mai 1820 (baptisé le 31, dans la paroisse Notre-Dame). Après des études au petit séminaire de Québec de 1829 à 1837, il fit l’apprentissage du droit, notamment auprès de George Okill Stuart, et fut admis au barreau en 1841. Il exerça sa profession à Québec et prit part à la vie intellectuelle et patriotique. Déjà, en 1838 et 1839, il avait fait paraître des articles dans le Canadien de Québec, dont deux poèmes à la gloire des patriotes. À partir de mai 1841 et jusqu’en 1855, il publia des billets dans le journal new-yorkais le Courrier des États-Unis. Il fut cofondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec en 1842 et de la Société canadienne d’études littéraires et scientifiques en 1843; président de la Société littéraire et historique de Québec en 1843. Il appuya le Comité constitutionnel de la réforme et du progrès, fondé à Québec en 1846. Il fut conférencier et, en 1851-1852, président de l’Institut canadien de Québec; vice-président de l’Association de la bibliothèque de Québec. En 1853, il publia à Montréal, Charles Guérin: roman de mœurs canadiennes et en collaboration, en 1854, la Pléiade rouge: biographies humoristiques. Élu député de Québec en 1844. Réélu en 1848 et 1851 sans opposition, et en 1854. Se rangea du côté du groupe canadien-français, puis des réformistes. Fut solliciteur général du Bas-Canada, sans siège dans le cabinet, du 12 novembre 1851 au 30 août 1853. Fit partie des ministères Hincks-Morin et MacNab-Morin: conseiller exécutif et secrétaire provincial du Canada du 31 août 1853 au 10 septembre 1854 et du 11 septembre 1854 au 26 janvier 1855. Son siège de député devint vacant en raison de sa nomination, en juillet 1855, comme surintendant du bureau d’Éducation. À titre de surintendant, poste qu’il occupa jusqu’en 1867, s’installa à Montréal et veilla, notamment, à la création des trois premières écoles normales importantes, à la fondation du Journal de l’Instruction publique, dont il fut administrateur et rédacteur, et du Journal of Education for Lower Canada, ainsi qu’à la mise sur pied du Conseil de l’instruction publique. Membre d’office du bureau d’Agriculture et vice-président de la Chambre des arts et manufactures du Bas-Canada. Effectua en 1866-1867 un voyage en Europe occidentale pour étudier les systèmes d’éducation. Premier ministre du Québec, président du Conseil exécutif, ainsi que secrétaire et registraire de la province du 15 juillet 1867 au 27 février 1873, et ministre de l’Instruction publique du 15 juillet 1867 au 27 février 1873. Élu sans opposition député conservateur de Québec à l’Assemblée législative et à la Chambre des Communes en 1867. Réélu à l’Assemblée législative du Québec en 1871 et à la Chambre des Communes en 1872; résigna ses deux sièges de député le 25 février 1873. Représenta la division de Stadacona au Sénat du 20 février 1873 jusqu’à sa démission, le 8 janvier 1874; fut président de ce corps à compter du 21 février 1873. Candidat conservateur défait dans Charlevoix à l’élection fédérale de 1874. Nommé au sein de la Commission du havre de Québec en mars 1876, en devint président en avril. Exerça ces fonctions jusqu’à sa nomination, en septembre 1877, comme shérif de Montréal, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. Professeur à la faculté de droit de l’université Laval à Montréal de 1878 à 1890; il en fut doyen à compter de 1884 ou 1885. Prononça bon nombre de conférences et de discours. Collabora à divers périodiques, dont l’Opinion publique et la Revue de Montréal. Publia à Québec, en 1876, l’Instruction publique au Canada: précis historique et statistique et à Montréal, en 1883, François-Xavier Garneau: sa vie et ses œuvres. Fut président de la Société historique de Montréal, de l’Institut canadien-français de Montréal (1865-1866), de la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal (1878-1883) et de la Société royale du Canada (1883-1884), dont il avait aussi été vice-président en 1882-1883. Membre de plusieurs sociétés étrangères à caractère scientifique et culturel, notamment l’Académie royale de Belgique. Nommé conseiller de la reine en 1853. Reçut des doctorats en droit et en lettres de l’université Laval à Montréal, un doctorat honorifique en droit de l’université McGill à Montréal et un autre du Bishop’s College de Lennoxville. Fait commandeur de l’Ordre de Saint-Sylvestre et de l’Ordre de Pie IX, chevalier de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et officier de l’Instruction publique en France. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau décéda à Québec le 4 avril 1890, à l’âge de 69 ans et 10 mois. Son corps fut inhumé dans la chapelle des Ursulines, en la paroisse Notre-Dame, le 8 avril 1890. Il avait épousé Flore Masse (fille de Pierre Masse et de Marie-Anne Boucher), dans la paroisse Notre-Dame de Québec, le 22 septembre 1840.

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