Émile-Nelligan, rue

Nom actuel
Secteur : Trois-Rivières

Localisation

District des Terrasses.
Impasse à partir de la rue Gilles-Lupien, à proximité de la rue Adrienne-Choquette.

Thème

Poètes, écrivains, romanciers et autres hommes et femmes de lettres

Historique

Aucun historique

Nom actuel

Pour honorer la mémoire du poète québécois Émile Nelligan (1879-1941). Fils aîné de David Nelligan (Irlandais d’origine) et Émilie-Amanda Hudon, Émile Nelligan naquit à Montréal, sur la rue De La Gauchetière, le 24 décembre 1879; il avait deux sœurs: Béatrice et Gertrude. Il entreprit des études classiques au collège de Montréal en septembre 1893, mais échoua en éléments latins. Il reprit ses études au collège Sainte-Marie au printemps 1896. Doué d’un talent certain, il envoya, dès cette époque, ses poèmes au journal Le Samedi de Montréal qui publia son premier poème, « Rêve fantasque », le 13 juin 1896. Huit mois plus tard, en février 1897, Nelligan devint membre de l’École littéraire de Montréal et abandonna définitivement ses études. Il assiste assidument aux réunions de l’École et y lit ses poèmes, mais il démissionne le 27 mars avec son parrain. Il continue de publier de façon épisodique, mais sa poésie est en butte au conservatisme littéraire de l’époque. Au printemps de 1898, son père, David Nelligan, qui n’appréciait guère son mode de vie bohème, l’envoya de force en Angleterre pour apprendre un métier. Mais le retour précipité de son fils l’obligea à lui trouver un emploi local: en septembre, Émile était comptable chez un marchand de charbon ; il y demeura 15 jours. Puis, sur les instances de sa mère auprès du juge Gonzalve Desaulniers, membre de l’École littéraire de Montréal, Nelligan fut réadmis dans ce cénacle littéraire le 9 décembre 1898. Au cours d’une séance publique de l’École, le 26 mai 1899, Nelligan fit la lecture de trois de ses poèmes, dont « La Romance du vin » qui allait devenir célèbre. Ce fut là sa dernière lecture publique. Au cours de la même année, on diagnostiqua une grave psychose dont il n’allait jamais se remettre. Il lui fut impossible d’achever son premier ouvrage de poésie qui devait, selon ses dernières notes, s’intituler Le Récital des anges. À la demande de ses parents, Nelligan fut interné à la retraite Saint-Benoît, un asile tenu par les Frères de la Charité dans l’est de l’île de Montréal, le 9 août 1899. Il y demeura près de 26 ans. En 1925, il fut transféré à l’asile Saint-Jean-de-Dieu où il vécut jusqu’à sa mort, le 18 novembre 1941; il avait presque 62 ans. En somme, le poète Émile Nelligan ne vécut pleinement que sa tendre jeunesse (20 ans) et fut ensuite incarcéré durant 42 ans. Disciple du symbolisme, il a été profondément influencé par Octave Crémazie, Louis Fréchette, Charles Baudelaire, Paul Verlaine et quelques autres. Parmi les thèmes récurrents de ses poèmes, on note: l’enfance, la folie, la musique, l’amour et la mort. Un recueil de 107 de ses poèmes fut publié par Louis Dantin chez Beauchemin en 1904; ce recueil le fit connaître non seulement au Québec, mais aussi en France et en Belgique. Tous ses poèmes ont été traduits en anglais par Fred. Cogswell dans l’ouvrage The Complete Poems of Émile Nelligan. Émile Nelligan est aujourd’hui considéré comme un des plus grands poètes du Québec et sa poésie a inspiré nombre de compositeurs qui ont mis plusieurs de ses poèmes en musique. Depuis 1979, le prix Émile-Nelligan couronne un livre de poésie en langue française d’un jeune poète d’Amérique du Nord. Le 7 juin 2005, la Fondation Émile-Nelligan et la Ville de Montréal inauguraient un buste en sa mémoire au carré Saint-Louis.

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