Quatre facteurs sont principalement en cause.

1. Les changements climatiques et la hausse des températures

• Augmentation globale des précipitations entraînant des volumes d’eau plus importants sur l’année;
• Augmentation du nombre d’événements de précipitations abondantes et extrêmes, tant en fréquence qu’en intensité, ce qui accentue les risques d’inondations;
• Augmentation des événements de pluie en période hivernale, ce qui modifie les régimes de neige et de glace;
• Fréquence accrue des événements météorologiques historiquement rares.

2. Une surcharge des infrastructures

Les infrastructures de drainage existantes ont été conçues selon les normes d’une autre époque et ne sont pas adaptées à la nouvelle réalité climatique, si bien qu’elles peinent à absorber les grandes quantités de pluie que l’on connaît aujourd’hui. La longue durée de vie des infrastructures, souvent de plusieurs décennies, ainsi que le coût de remplacement les rendent difficiles à adapter au cours de leur cycle de vie.

3. L’érosion et l’ensablement

L’augmentation des précipitations et des événements extrêmes accélère l’érosion des sols et favorise l’accumulation de sédiments dans le système de drainage, les cours d’eau et les ponceaux. L’accumulation de sédiments réduit leur efficacité et nécessite des travaux d’entretien plus fréquents et coûteux. L’entretien de ces infrastructures est complexe et nécessite des autorisations du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

4. L’absence de mesures de protection contre les inondations (ex. clapet anti-refoulement) et les refoulements d’égout peut aussi être en cause dans certaines résidences.

Les rivières Milette, Bettez et Lacerte possèdent des bassins versants adjacents et parallèles. En général, l’eau s’écoule du nord vers le sud. Cependant, ces 3 cours d’eau sont interconnectés à différents endroits au moyen de fossés et de canalisations, permettant le partage des eaux. Ainsi, un problème dans l’un de ces cours d’eau peut rapidement affecter les autres.

En raison de cette interconnectivité, une approche globale est nécessaire. La modélisation hydraulique des réseaux et hydrologique des bassins versants est donc un outil incontournable dans la prise de décision et elle doit être combinée aux critères d’analyse technique, économique et sociale selon une vue d’ensemble du bassin versant plutôt que sur des choix ponctuels et localisés.

En décembre 2023, le conseil municipal a adopté une résolution pour mettre en œuvre un plan d’intervention visant à réduire l’impact des crues des cours d’eau Milette, Bettez et Lacerte. Pour atteindre cet objectif, le conseil a promis des investissements de 40 M$ durant cinq ans, débutant en 2024.

Le plan d’intervention inclut 6 projets pour améliorer la capacité d’écoulement des rivières Milette, Bettez et Lacerte et pour minimiser les risques de refoulement d’égout dans le secteur, notamment :

1. La création d’un modèle représentant le comportement des trois rivières dans le secteur CATRO;
2. Le remplacement du ponceau de la rivière Millette;
3. L’aménagement d’un fossé de déviation, anciennement appelé projet de 4e rivière;
4. La reconstruction du barrage et le réaménagement du bassin de l’UQTR;
5. Le réaménagement des trois cours d’eau;
6. L’ajout de bassins de rétention.

Résoudre cette problématique nécessitera une série d’interventions étalées sur plusieurs années. Des investissements de 40 M$ seront réalisés sur 5 ans. En attendant, le risque de débordements dans ce secteur de la Ville demeure élevé. C’est pourquoi la Ville met en place des mesures pour limiter les effets des fortes pluies, tel l’entretien régulier des cours d’eau et des ponceaux afin d’assurer un écoulement optimal.

De plus, la Ville a adopté un Règlement de contrôle intérimaire (RCI) pour empêcher l’ajout de nouveaux volumes d’eau dans le réseau pluvial. Cette mesure exceptionnelle restera en vigueur jusqu’à ce que les problématiques de gestion des eaux soient résolues. Il s’agit d’une initiative sans précédent pour Trois-Rivières.

Six projets sont inscrits au plan d’intervention. Chacun résout une problématique particulière et atteint un objectif spécifique. C’est la combinaison de tous ces projets qui permettra d’améliorer l’écoulement et la rétention dans l’ensemble du quartier.

Le plan d’intervention prévoit 6 projets. Suivant le plan, les premiers travaux débuteront en 2025. Les investissements se poursuivront progressivement dans les années à venir. Avant d’intervenir sur le terrain, la Ville doit faire les études et modélisations appropriées pour établir un diagnostic précis de la situation, ce qui lui permettra de développer des solutions efficaces et durables.

Au fil des ans, les équipes ont étudié différentes solutions pour améliorer la gestion des cours d’eau Milette, Bettez et Lacerte. Une mise à jour des études s’est imposée puisque la réalité terrain a évolué et les normes environnementales ont été resserrées.

La Ville est sensible aux doléances des citoyennes et des citoyens dans le secteur qui souhaiteraient une intervention plus rapide des autorités. Or, il faut rappeler que le travail d’analyse permet aux experts de la Ville d’avoir une fine connaissance de l’interaction entre les différents cours d’eau et les réseaux d’égout existants. Les études de faisabilité sont nécessaires pour identifier les meilleures solutions possibles. Pour cette raison, on doit prendre le temps d’examiner la viabilité des solutions en prenant en compte les contraintes techniques, financières, environnementales et réglementaires.

Ce type de programmes n’existe pas. Le plan d’intervention en 6 projets est la solution que propose la Ville à court et moyen terme.

Les développements devaient se soumettre au Règlement sur le rejet des eaux dans les ouvrages d’assainissement, les réseaux d’égout, les fossés, les lacs et les cours d’eau (2021, chapitre 14), notamment la section 2. Ce règlement est toujours en vigueur, et s’applique en dehors de la zone du RCI. La constitution de nouveaux réseaux, notamment le réseau pluvial, est également assujettie au Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement relevant de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec.

De façon préventive, la Ville nettoie régulièrement les cours d’eau et les ponceaux afin d’assurer un écoulement optimal. Elle retire les sédiments pour éviter l’accumulation, ce qui a comme effet d’augmenter la capacité de drainage. Elle ne peut toutefois intervenir sur les terrains privés, c’est pourquoi elle compte sur la vigilance du public pour l’informer lorsqu’un embâcle est constaté.

La Ville a aussi pris les grands moyens pour éviter l’ajout de nouveaux volumes d’eau dans le réseau pluvial, par l’adoption d’un Règlement de contrôle intérimaire.

Oui. Un plan d’urgence se déploie dès que sont annoncées des précipitations de 20 à 25 millimètres/heures. Une série d’actions sont alors enclenchées, comme la location de pompes et l’installation de signalisation.

Le conseil municipal a demandé des actions de communication destinées aux citoyennes et citoyens impactés par ces problématiques, afin de les tenir informés de l’évolution du dossier. En réponse à cette volonté, la Direction des communications et de la participation publique diffuse une infolettre spécifique lorsqu’une nouveauté survient. Les personnes concernées peuvent s’abonner en ligne. Lorsque des séances d’information ou rencontres citoyennes sont organisées, les citoyennes et citoyens concernés y sont invités par l’entremise de l’infolettre et par la poste.

Si une mesure d’urgence est déclenchée, c’est toutefois par l’entremise du système d’alerte que la Ville entre en communication avec le public concerné.

Le poste de pompage CATRO fonctionne normalement lors des différents épisodes de précipitations. Rappelons que ce poste de pompage a récemment été mis en niveau. Le chantier s’est terminé à l’automne 2023. Depuis, l’incident survenu dans la soirée du 9 août 2024 est le seul cas d’arrêt des pompes pour cause de bris majeur. Rappelons que cette tempête a entraîné des quantités exceptionnelles de pluie et provoqué des dégâts à l’échelle du Québec.

Les soins et services en santé mentale sont une responsabilité du ministère de la Santé et des Services sociaux. Pour obtenir de l’aide, les personnes qui vivent une situation de détresse peuvent composer le 811, se référer au CIUSS de sa région ou à son médecin de famille.

Certaines circonstances exceptionnelles, comme un sinistre, peuvent influencer la valeur d’une propriété. Toutefois, selon les données du dernier rôle d’évaluation, il apparait que la situation particulière dans le quartier de Sienne n’a pas eu d’effet sur la valeur des propriétés, lorsque celles-ci sont habitables. D’ailleurs, la Ville n’a reçu aucune demande de contestation.

Pour en savoir plus, consultez l’information disponible sur la page Évaluation foncière.

Une demande réclamation doit être transmise dans les 15 jours suivant la connaissance de l’événement en cause. Le formulaire de réclamation est disponible en ligne et une copie en papier peut être obtenue auprès de la Ville. Dans tous les cas, la responsabilité de la Ville doit être établie. Dans cette éventualité, une indemnité pourra être offerte au réclamant, en tenant compte de la valeur dépréciée du bien en cause.

Une demande de réclamation ne pourra être considérée si :

• Le bâtiment est non protégé par un clapet antiretour conforme.
• Le réclamant a déjà été indemnisé pour des dommages semblables;
• Les dommages ont été causés au même endroit;
• Les biens n’ont pas été surélevés d’au moins 30 centimètres du plancher à une distance d’au moins 30 centimètres des murs extérieurs.