Espaces verts aménagés pour la biodiversité urbaine

Projet pilote : étude en herbe

En 2013, les pelouses de la Ville de Trois-Rivières ont connu une hausse massive de mortalité. Depuis ce temps, des études sont réalisées sur la gestion des espaces verts visant à réduire les chances que cette situation arrive à nouveau.

Ces études ont pour but d’améliorer la santé publique ainsi que l’aménagement des milieux urbains. Ce phénomène est causé par les changements climatiques et est observé dans plusieurs grandes villes à travers le monde.

En collaboration avec la Ville et d’autres partenaires, des élèves en compagnie de chercheuses et chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières ont mené des recherches scientifiques. Ces récentes études datées de 2018 ont montré que des mauvaises herbes et des insectes ravageurs diminuent lorsqu’on laisse le gazon plus long. En 2020, les études ont portée sur les effets d’entretien sur la biodiversité et sur les insectes nuisibles lorsque l’herbe est plus longue.
Voici ce qui figurait à l’observation :
  • Les mauvaises herbes;
  • Les vers blancs;
  • Les tiques;
  • Les animaux et insectes nuisibles;
  • Le stockage de carbone dans le sol.

La Ville prête gracieusement des espaces verts vacants qui seront aménagés pour la biodiversité en milieu urbain. Ces terrains se trouvent au milieu de certaines artères principales de la ville. Près de chaque espace vert se trouve une affiche comme celle ci-dessous pour informer la population du projet pilote.

Panneaux – Étude en herbe

 

Emplacement des espaces verts aménagés

Voici où se situent ces terrains :

Espace vert sur le boulevard des Récollets Espace vert sur le boulevard Nérée-Beauchemin Espace vert entre le boulevard Rigaud et la rue Lavallée

Foire aux questions

Qu’est-ce que démontrent les récentes études?

En bref, nous avons remarqué que les pelouses aménagées de façon moins intensive démontrent une présence réduite de mauvaises herbes et d’insectes nuisibles, notamment de l’herbe à poux et des vers blancs.

Ce type d’aménagement permet aussi l’augmentation en biodiversité des insectes pollinisateurs et autres insectes bénéfiques pour l’écosystème et une augmentation en biodiversité de la végétation.

Est-ce qu’une pelouse plus longue augmente la présence de tiques?

C’est une croyance générale que le nombre de tiques augmente avec la longueur de la pelouse.

En revanche, l’abondance de tiques est plutôt corrélée à l’abondance d’animaux hôtes (exemple : cerfs). En 2020, la population de tiques sera échantillonnée dans les pelouses aménagées intensivement ainsi que ceux qui poussent librement afin de déterminer l’influence du type d’aménagement sur l’abondance de tiques dans un environnement urbain.

Est-ce qu’une pelouse plus longue attire les souris et les rats?

Une autre croyance générale dicte qu’une pelouse plus longue fournit un habitat propice aux rongeurs nuisibles tels que les rats et les souris.

Des études antérieures ont démontré des résultats différents par rapport à différentes espèces d’animaux dans des lieux contrastants. En 2020, nous échantillonnerons les rongeurs à l’aide de trappes à empreintes afin de déterminer si l’intensité de l’aménagement d’une pelouse influence l’abondance de rongeurs.

Pour quelle raison est-il essentiel de répéter ces études?

Chaque année, nos étés se démarquent par des conditions environnementales différentes. Certaines seront plus chaudes et sèches, d’autres plus froides et humides. En répétant les mêmes études d’année en année, à des endroits différents, les résultats deviennent plus solides.

Quels sont les autres bénéfices de maintenir une pelouse plus longue?

Traditionnellement, il y a eu une préférence collective pour les pelouses bien taillées. Par contre, une pelouse plus longue devient plus résistante à la sécheresse et restreint la pousse de mauvaises herbes.

De plus, ceci permet de réduire le besoin de pesticides et d’autres méthodes de contrôle. Une population réduite d’herbe à poux signifie une réduction de pollen dans l’air, et donc, une saison d’allergies moins sévère et une réduction de coûts médicaux. Enfin, une intensité réduite de la coupe des pelouses permet une réduction en coût d’entretien et une réduction des émissions de carbone venant de la machinerie de tonte.

Pour en savoir plus